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Dérapent dans le département 24 juges huissiers no-taires mandataires avocats  policiers expert sur le reste de la France 

Je dénonce sur mes sites www.victime-ripou.com et www.trafic-justice.com , une affaire où certains y trouvent les mêmes noms dans leurs affaires suspectes tel l'expert AMOUROUX Jean-René qui fait preuve d'une étrange incompétence à apprécier la valeur de biens immobiliers et les actes en cours pour ma dépossession.
Les
experts sont-ils choisis pour leurs compétences où pour leur aptitude à écrire ce que les affairistes mafieux souhaitent ?

Dommage que le journaliste ARNAUD Didier se censure en cachant le nom ! Source : Libération du 27/07/09 
    
Autre article concernant cet experte : Voir
Société 27/07/2009 à 06h51

Régine L..Une psy bobardée de diplômes
Portrait

Sans avoir aucune qualification, cette psychologue de Périgueux a exercé durant quatre ans, réalisant plus de 400 expertises auprès des tribunaux.

Par DIDIER ARNAUD

  • Elle a trompé son monde. Berné les uns, baladé les autres. Ils sont désormais peu nombreux à oser en parler. Régine L. a exercé pendant quatre ans comme psychologue à Périgueux (Dordogne). Elle a effectué plus de quatre cents expertises pour les tribunaux de la région. Mais. «sans les diplômes requis pour la pratique de cette profession», explique une source proche du parquet de Périgueux. En mai, elle a été mise en examen pour «usage de faux documents» et «usurpation du titre de psychologue et de la qualité d'expert judiciaire». Et placée sous contrôle judiciaire. A-t-elle jamais étudié la psychologie ? Selon ses dires, elle aurait suivi des cours par correspondance. D'après une de ses connaissances, elle aurait arrêté l'école à 14 ans, avant d'exercer la profession de psy, puis de travailler dans une entreprise de taxi près de Toulouse.

Régine L., 53 ans, une jolie femme d'1,70 mètre environ, châtain clair, souvent bien habillée. Une de ses relations la décrit ainsi : « Elle ne fait pas son âge. Physique agréable, pas une vamp, mais pas une nana qui repousse non plus. » En mai, elle dépose plainte contre son mari pour violences conjugales. En enquêtant, le commissaire découvre le pot aux roses : elle n'a pas de diplômes. Tous ceux qui ont eu affaire à elle tombent alors de l'armoire.

Circonspection. Un magistrat du département, qui a commandé deux ou trois rapports d'expertise à Régine L., parle d'une femme aux «connaissances solides», dont les rapports n'étaient pas «catastrophiques».« J'en aurais davantage fait une enquêtrice sociale qu'une psychologue », lâche-t-il en guise de bémol. Une psychologue qui l'a vue au tribunal n'a pas remarqué de « fautes » particulières dans ce qu'elle racontait.

Certains font pourtant part de leur circonspection. Un magistrat explique qu'elle ne travaillait plus pour aucun des juges des affaires familiales depuis trois ans, mais continuait à exercer au pénal. Un an avant que l'affaire n'éclate, «on avait émis le souhait qu'elle ne soit plus désignée », confirme ce magistrat, qui précise, sibyllin, qu'il fallait qu'elle «prenne de la distance avec ses fonctions d'experte». Les juges en parlaient-ils ? «Les juridictions sont très cloisonnées», botte en touche l'un d'entre eux. Sur le tableau des experts, Régine L. est toujours inscrite, avec un numéro de portable, mais il n'y a plus d'abonné. En juillet 2008, elle a vidé son cabinet en laissant ses patients sur le carreau, et a dit à ses proches qu'elle partait à l'étranger, sans laisser d'adresse. D'autres experts psy auprès du tribunal de Périgueux disent qu'ils n'ont jamais rencontré leur collègue.

Régine L. effectuait des missions pour l'Association d'aide aux victimes d'infractions pénales (Adavip). «Elle était volontaire dès qu'il y avait un coup dur», explique son président. Ce dernier assure avoir tenu entre ses mains «des éléments de diplôme», et n'a pas eu de soupçons ni de retours négatifs sur son cas. « Nous n'intervenons pas dans le secret du travail des psychologues, dit-il, maisaucun des autres praticiens ne nous a expliqué avoir constaté quelque chose d'anormal.» En mars 2007, Régine L. avait soutenu des collaborateurs et des membres de familles de victimes d'un agriculteur qui avait assassiné deux inspecteurs du travail. « Ici, nous sommes à l'écoute de ceux qui ressentent le besoin d'un échange, et attentifs à ceux pour qui l'évocation des faits et la mémoire des victimes seront des moments difficiles », expliquait-elle alors à un quotidien régional.

Comment Régine L. a-t-elle pu berner son monde ? « Elle a une bonne tenue, elle sait bien parler. Elle est très conviviale. C'est quelqu'un qui a un culot monstre», explique un de ses proches. «Elle allait au-devant des gens, savait bien raconter les choses », toujours selon cette source. Des magistrats l'admiraient, elle semblait s'être prise à ce jeu de «dame de la jet-set», selon un proche, « elle s'est mise à penser que tout le monde avait besoin d'elle ».

« Filtres ». A Périgueux, la psychologue a travaillé avec tous les services du tribunal durant plusieurs années. Mais, dans les derniers mois, certains reconnaissent que ses rapports n'étaient plus rendus dans les délais. Son travail se dégradait.« Elle a déposé des dizaines de fois devant la cour d'assises. Son histoire pose des interrogations sur notre fonctionnement», souligne un magistrat. Un autre : «On a été bernés, est-ce qu'on aurait dû voir ? » Un troisième : « Quels sont les filtres qui n'ont pas fonctionné ? » Un psychologue ne comprend pas comment le dossier de candidature de Régine L. pour devenir experte auprès des tribunaux a été accepté à la cour d'appel : «Il vous faut présenter les diplômes, DESS ou équivalent. Comment les magistrats n'ont-ils rien vu ?» Vient enfin le volume d'expertises. «Je suis ébahi, réaliser 100 expertises par an, cela prend du temps, c'est inimaginable», explique ce psy.

Que vont devenir les expertises de Régine L. ? « On ne reviendra pas sur les affaires jugées», explique une source judiciaire. Le tribunal correctionnel de Bergerac a récemment renvoyé à janvier 2010 une affaire de violences conjugales que Madame L. avait étudiée, après que le procureur eut demandé un nouveau rapport. La demande de nouvelles expertises après le passage de la fausse psychologue ne concernerait que 7 ou 8 dossiers. Gilbert Collard, le fameux avocat marseillais, défend les intérêts de Régine L, qui encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.