Accueil     Voir aussi localement Prostitution Le procureur HONTANG de Bayonne fait scandale Les sources : le Figaro du 21 décembre 2004    Articles de presse format PDF   Le Parisien  
Voir l'ensemble des publications sur ces détournemants de fonds et abus de faiblesse (Affaire similaire à Toulouse)

Voir texte recopié ci-dessous Cliquez sur le document pour le format imprimable

JUSTICE - Trois membres de l'ex-UDAF et le commissaire aux comptes à la barre
La gestion de I'UDAF à la loupe
Les quatre prévenus convoqués devant le tribunal sont poursuivis pour détournement de fonds publics et privés

Le volet pénal de feue l'Union départementale des associations familiales 64 (UDAF) sera examiné, cet après-midi, devant le tribunal de grande instance. Quatre person n es, poursuivies pour « détournement de fonds publics et privés s'expliqueront devant les magistrats.

Erreurs de gestion voire mauvaise interprétation des réglementa t ions plutôt que détournement de fonds retenu par l'accusation ?? Cet te question sera au cour des débats. Se retrouveront à la barre Henri Clair, ancien directeur de l'Udaf (de 1994 à 2002), Nicole Anizan, qui. en fut la présidente, François Werbrook, qui assura les fonctions de trésorier, et Robert Chevalere, expert comptable et commissaire aux comptes. Au stade actuel de la procédure, et en dépit des charges retenues à leur encontre par le procureur-, on ne peut préjuger de la culpabilité des

quatre prévenus. L'affaire a éclaté en 2006. Le procureur n'a pas ouv ert d'information judiciaire. Dès lors, il n'y a pas eu d'instruction pour démêler tous les rouages de cette affaire, complexe.

Des boucs émissaires

Cet après-midi, les magistrats du tribunal de grande instance devront déterminer les responsabilités des uns et dés autres et tenter de savoir aussi of-sont passés les huit millions d'euros, montant du trou financier. Les avocats de la défense comme M e Jean-François Blanco écartent déjà l'hypothèse d'un enrichissement personnel: « Le procureur dénonce un système qui était pratiqué dans toutes les, UDAF au niveau national. Les ' quatre personnes renvoyées devant le tribunal ne sont que des boucs émissaires.

Pour sa part, côté partie civile, le Jean-Paul Baduel (barreau de Paris) ne mâche pas ses mots :

Dans ce dossier, on est confronté à une véritable structure mafieuse qui repose sur la dissimulation des comptes, le sentiment d'impunité des dirigeants de cette association, l'immunité qui leur a été octroyée pendant dix ans en raison de l'abs ence de tout contrôle. C'est exactem ent le même système qui permet à la mafia de prospérer, affirme-t-il.

Une information pour blanchiment

L'avocat parisien s'étonne également qu'une partie des fonds, 300000 euro en l'occurrence, a été placée au crédit municipal de Bordeaux » Selon lui, ces placements, qui ont rapporté 45000 euro d'intérêts, sont, révélateurs de ce système mafieux qu'il dénonce n Le crédit municipal a été créé à la fin du 19e siècle afin d'autoriser les communes à prêter de l'argent à des personnes qui n'avaient pas de garantie financière, pas pour placer et rému nérer

l' argent provenant de délits. »
Me Baduel se dit prêt, exemples à l'appui, à expliquer 'cet après-midi le mécanisme de ce système de surfacturation, double factura tion et fausse facturation » qui était pratiqué par l'ancienne l 'UDAF. Il ne manquera pas non plus de soulever deux questions.

La première est de savoir si les prévenus se sont mis dans la , poche les 4 millions d'euros détournés au préjudice des majeurs protégés (2 millions, de plus auraient été, selon- certaines évaluations, prélevés indûment au préjudice de l'État). Pour sa part, il n'en est pas convaincu. II souhaiterait également que la .direction du crédit municipal-de Bordeaux soit interrogée faudrait que le parquet de Bordeaux soit saisi et qu'il .ouvre une information pour blanchiment d'argent à partir des révélations faites par le commissaire aux comptes. -

ÉVELYNE LAHANA