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Un pouvoir judiciaire français dictatorial qui refuse d'entendre la défense dénoncé par M Ripert avocat.
Beaucoup d'avocats à Grenoble préfèrent la soumission à l'affairisme du système.
Publications recopiées, ci-dessous du Dauphiné Libéré du 12 septembre 2008
et 11 (voir)
L'association de Me RIPERT avec Me GIRAULT (responsabilité dans le suicide de son client ?) au secours d'une association de justiciables laisse des doutes sur des manipulations pas claires

JUSTICE Hier à Dijon, l'avocat grenoblois comparaissait pour "outrages à magistrats"
Me Ripert : "Personne ne me fera taire !"

De notre envoyé spécial Gilles DEBERNARDI

Il a délaissé sa robe noire pour un tee-shirt rouge, éternel toréador des prétoires. Hier, face au tribunal correctionnel de Dijon, M° Bernard Ripert répondait " d'outrages à mag istrats ".

Les faits remontent au 21 mars 2007, devant les ass ises de Chambéry. À l'issue d'un verdict trop lourd, à la reprise de l'audience civile, l'avocat grenoblois avait clamé son écourement. Un peu trop fort, estime l'accusation. Il aurait traité les juges de "malades ", de "fascistes ", entre autres amabilités.
"Vous n'avez aucune humanité, aucune rigueur, vous êtes des malades de la répression",

avait-il lancé devant les assises de Chambéry

À la barre, Me Ripert confirme avoir lancé des commentaires " virulents et litigieux ". Il assume la phrase : "Vous n'avez aucune humanité, aucune rigueur, vous êtes des malades de la répression. Un pays où il n'y a plus de ju s tice, c'est un pays fasciste ". Mais pas tout à fait "le mot de six lettres, qui commence par un Set finit par un D ". Ceux qui ont cru comprendre "salaud" se tromp ent : "Je pensais à sagard" Sagard ? " Un scieur qui déb ite des planches, comme la Cour, ce soir-là, a coupé mes clients en rondelles ". La salle rit,

Jean-Pierre Suety fronce les sourcils: Et le prévenu enfonce le clou : "J'ai voulu dénoncer à ma manière une certaine juridiction chambérienne qui prononce systématiquement des peines supérieures" ou égales aux réquisitions. A quoi sert un défenseur, dans ce cas-là ?" Le ton monte, en dépit des appels à la modération : "On devrait tout accepter, alors ? Les mépris des magistrats qui lisent des revues pendant nos plaidoiries, ricanent ostensiblement, et même urinent ou se masturbent sur leur siège. Ça s'est vu !

C'est la vérité qui est outrageante, et nous n'avons pas le droit de la dire. Personne ne me fera taire ".

Bref, "l'agitateur " ne regrette rien. Sauf, peut-être, cette attaque trop personnelle contre une juge savoyarde : "Avant, elle était avocate à Grenoble, la plus mauvaise que j'aie jamais rencontrée ".

Mais laissons ces broutilles pour considérer l'essentiel. Le président de la cour d'assises de la Savoie n'a pas pris le soin de faire noter au procès-verbal les

présumés "outrages ". Lesquels furent ensuite péniblement reconstitués au gré de divers témoignages - notamment des policiers de l'escorte.
"Dans ces conditions, il est légalement impossible de me poursuivre", insiste le prévenu. D'autant que la loi de 1881 consacre "l'immun ité de la défense" pour les propos tenus à l'audience.
"Pas lorsqu'il s'agit de stigm atiser l ' institution et de commenter bruyamment une décision de justice", ob jecte le procureur Bohner. Selon lui, Bernard Ripert a manqué à " son devoir de dig nité ".
Doit-on l'envoyer en prison, alors ? "Non, mais il faut lui donner un signal d'arrêt. Je requiers 3 000 eur os d'amende ".
Pas de quoi effrayer l'homme qui s'érige en "défenseur de la liberté " et refuse "toutes les soumissions".
Pour ses nombreux confrères présents hier à Dijon : "la citation est nulle"
Une quarantaine de confrères, "venus de la France entière ", se trouvaient d'ailleurs à ses côtés dans l'enceinte dijonnaise. Par solidarité et par principe. Me Jean-Yves Liénard parle en leur nom : "Nous renonçons à plaider, notre client l'a fait excellemment pendant toute la matinée. Il a raison, la citation est nulle".

Jugement mis en délibéré au 6 novembre.