Accueil  5 jours d'audience au 27 mars 2023 à CUSSET - Allier (03) Un réseau : 2 notaires, un avocat... Verdict 8 juin 2023 - La photo de famille

Dérapent dans le département 03 juge régisseur huissier notai-res avocats  policier, et sur le reste de la France
 

Des antécédants en 1997. Plus de 20 ans de dépossession, et, la justice longue à stopper cette délinquance financiaire de son milieu du droit. Le notaire Magnin un récidiviste en association de malfaiteurs, complicité avocat, directeur de maison de retraite ... - A t-on consulté tous les clients de ce notaire pour identifier les lésés ?
(Prescription vôtée en janvier 2017 pour garantir les vols impunis !). Combien de gens dépossédés par ces crapules quasiment impunies ? Une habitude aussi à Grenoble.





Ci-après, recopie des articles ci-dessus

Logo leJDD.frhttp://www.lejdd.fr/societe/le-reseau-de-notables-qui-captait-les-heritages-3438599 Le réseau de notables qui captait les héritages
12h00 , le 19 septembre 2017
Un ex-notaire, un avocat et un patron de maison de retraite ont été mis
en examen pour cette escroquerie présumée.

Jean-Louis Magnin a été écroué à Riom. Jean-Louis Magnin a été écroué à Riom. (Capture d'écran France 3)

Ce 3 septembre 2015 vers 15 heures, François, chauffeur de taxi à Lapalisse (Allier) se présente, comme convenu la veille, chez Daniel Mazeas, qui vit seul dans une belle demeure entourée d'un parc dans les environs de Servilly. Un coup de klaxon. Rien. François sait le vieil homme dépressif depuis la mort de sa femme. Il s'aventure dans la propriété, ne voit rien, appelle les gendarmes. A ces derniers il dira : "M. Mazeas avait tout préparé pour que ce soit moi qui donne l'alerte car personne d'autre ne le connaissait. Si je n'avais pas donné l'alerte, il serait toujours au bout de sa corde…"

Sur la table de la cuisine, une note manuscrite, les dernières volontés du défunt : "Servilly le 28/08/2015, je souhaite être incinéré auprès de mon épouse au crématorium de Vichy…" Mais pas de testament. Missionné par la justice, un huissier vichyssois découvre deux testaments croisés établis en 2000, les époux Mazeas se léguant réciproquement l'ensemble de leurs biens. Mais devant l'absence d'héritier, le maire de Servilly saisit le service des Domaines en succession vacante…

Une vaste entreprise frauduleuse 

Pourtant M. Mazeas a bien désigné un héritier. Un document apparaît en octobre, un mois après sa mort. Un avocat parisien, Me Georges-Henri Laudrain, se manifeste auprès de Me Alain Cauvel, notaire à Chauffailles, en Saône-et-Loire. L'avocat dispose d'une lettre signée du mort, datée du 31 août, qui institue comme légataire universel une "vieille amie" libanaise domiciliée à Chelsea, dans l'ouest de Londres. L'avocat affirme avoir reçu "début septembre" ce testament olographe et demande une procuration à faire signer à la légataire libanaise.

Un rendez-vous est fixé le 11 février 2016 chez l'huissier de Vichy. L'entretien se passe mal. L'huissier écrit alors au procureur de la République de Cusset : "Je pense pouvoir émettre des doutes sur l'identité de l'auteur du second testament…" Une information judiciaire est ouverte pour "faux et usage de faux". Les gendarmes de la section de recherches de Clermont-Ferrand sont chargés de l'enquête. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises…

Dix-huit mois, trois juges d'instruction et sept mises en examen plus tard, l'enquête démasque "une vaste entreprise frauduleuse permettant – après la mort de personnes fortunées et dépourvues et d'héritiers proches – de s'approprier le patrimoine du défunt au détriment de l'Etat ou d'héritiers lointains en faisant 'apparaître' des testaments olographes". Sept successions douteuses, dans toute la France, depuis 2011 ont été mises au jour. Entre les biens immobiliers et les assurances vie, les détournements se chiffrent à plusieurs millions d'euros.

En l'espace de deux ans vous héritez de personnes avec qui vous n'avez aucun contact. Cela ne vous a pas interpellée?

Outre l'avocat parisien et le notaire de Saône-et-Loire, le casting "très Rotary Club" de cette fraude aux faux testaments fait apparaître un généalogiste du Rhône, un patron de maison de retraite de la Côte d'Azur, un responsable d'une société de pompes funèbres de l'Allier et deux proches de celui que les enquêteurs considèrent comme le "maillon central" : Jean-Louis Magnin. D'abord en fuite à Dubai, cet ancien notaire de 61 ans – il a été radié suite à une condamnation pour abus de faiblesse en 2004 – s'est finalement rendu en mai 2017. Mis en examen pour "escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs et recel", le notable, assujetti à l'ISF, a été écroué à Riom (Puy-de-Dôme).

Est-ce la passion des chevaux qui aurait tourné la tête de ce père de trois enfants, dont la plus jeune a entamé une carrière de jockey? "J'ai appris durant ma garde à vue qu'il est propriétaire de 23 chevaux de course… Alors qu'il disait toujours qu'il avait des problèmes d'argent", a témoigné devant le juge l'avocat parisien, Me Georges-Henri Laudrain. "Une instruction est en cours. Tout ce que je peux vous dire c'est que mon client se dit totalement innocent", indique au JDD Me Frédéric Doyez. Avant de faire remarquer : "Ce n'est pas lui qui était le mieux placé pour prendre connaissance de ces décès…"

Entre amitiés anciennes et relations d'affaires, les enquêteurs cherchent à reconstituer le canevas des complicités. En garde à vue, certains se sont épanchés. "Il m'a avoué que ce testament était monté de toutes pièces […] qu'il prendrait 50% de la succession et de fait j'avais le reste…", a, par exemple, reconnu Me Laudrain, impliqué dans une autre succession suspecte. Le généalogiste Christian Chambaud se plaint d'avoir reçu "beaucoup de promesses" de la part de Magnin pour finalement toucher en plus de ses honoraires à peine "10.000 euros, un pourboire". Huguette Raquidet, une amie de la famille Magnin, chez qui ont été retrouvés des "brouillons" de faux testaments, est restée imperturbable. "Ainsi en l'espace de deux ans vous héritez de personnes avec qui vous n'avez aucun contact. Cela ne vous a pas interpellée?", lui demandent les gendarmes. "Ben non, franchement non…", rétorque la retraitée brièvement incarcérée malgré ses 79 ans. 

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Par Stéphane Joahny Suivre @leJDD

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