Accueil Même réseau ? Les juges lyonnais UN MAGISTRAT COMPLICE EN GARDE à VUE ? Ils ont ruiné la France avec leurs trafics parallèles
Grenoble, Lyon, Lilles, Nice, Perpignan, abus de pouvoir, corruption... la quasi-impunité de l'affairisme mafieux de policiers comme (de 1992 à 2007) CWIKOWSKI Bruno avec son réseau mafieux de policiers et de magistrats protecteurs en retraite et en activité... entraînent d'autres dérapages!
Du travail de flics à 20% pour le peuple et 80% pour les copains truands contre le peuple.

LE NETTOYAGE ? Bizarre déjà dehors
Sanctions dissuasives ?  
Censuré par le Blog du Parisien :
Un responsable Henri MARGAILLAN de la brigade des stups vole mon courrier,
Un commissaire Bruno CWIKOWSKI révoqué me tabasse sur le parvis du palais de justice parce que j'étais partie civile contre lui (il était poursuivi pour le vol des fichiers de la police, mais ses associés sont ignorés et c'est moi qu'on condamne). Il avait son activité de recouvrement dans des locaux du président de la chanbre des huissiers ! et le suivant est chargé d'organiser son insolvabilité !
Un policier Alain Depit à la retraite utilise sa carte périmée de la brigade financière pour se faire imprimer tout mon historique fiscal,
Un policier CAMPANA partage les locaux du notaire qui enregistre les actes pour ma spoliation.
Un ex flic Paul Maurice GIRAUD amant de mon épouse organise mon expulsion et ma spoliation totale en 1998. (Tous associés dans les mêmes sociétés de recouvrement) ...
17 ans de galère parce que des magistrats grenoblois et lyonnais protègent ces fripouilles malgré toutes les preuves publiées depuis 2003 visibles en tapant avec Google les 5 lettres RIPOU. En fouillant bien , ils découvriront qu'ils sont dans les mêmes réseaux que NEYRET ci-dessous en cause.

Dérapent département 69 j - u- ges huis-siers notaires mandataires a-vo-ca-ts   po -li- ciers  fonctionnaire des impots Sur le reste de la France

 

...   (Voir aussi publications de: Reuters - Lyon Capitale - France 3 Rhones alpes - Le Parisien - 4.10 Du 30.09.11 meurtres 9/11 et je dénonce encore

Dauphiné Libéré Isère mardi 19 juillet 2016 page 27

Recopie de cet article ci-dessous

 

JUSTICE
Contre le policier lyonnais mais aussi contre les policiers grenoblois et Stéphane Alzraa

Neyret : le parquet fait appel

Le soulagement n'aura été que de courte durée. Christophe Gavât et Gilles Guillotin, relaxés le 5 juillet dans le cadre de l'affaire Neyret ont appris hier que le parquet de Paris avait fait appel les concernant. Cet appel touche aussi Michel Neyret et Stéphane Alzraa, comme Ta confirmé hier soir le parquet de Paris.

Poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants et détournement de scellés, les deux policiers grenoblois qui étaient à l'époque des faits respectivement n°l et n°2 de l'antenne grenobloise de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon avaient toujours nié les faits. Mis en cause

des interceptions téléphoniques de la ligne de Michel Neyret évoquant le fait de détourner des stupéfiants saisis lors de grosses prises, les policiers grenoblois avaient expliqué qu'ils avaient menti par téléphone à leur chef, charismatique n°2 de la DEPJ de Lyon et ancien patron de la BRI de cette même DIPJ pendant des années. Dans son jugement relaxant Christophe Gavât et Gilles Guillotin, le tribunal correctionnel évoquait qu'il résultait « des constatations effectuées lors de l'enquête que la totalité des produits saisis a bien fait l'objet d'une destruction. Aucune investigation ne vient corroborer le « simulacre de destruction » que mentionne le juge d'instruction dans l'ordonnance de renvoi sans d'ailleurs justifier cette affirmation. Les seules investigations menées confortent au contraire les déclarations de Christophe Gavât et Gilles Guillotin. Il convient donc les relaxer. » Mêmes causes, mêmes effets, les deux hommes avaient aussi été relaxés pour association de malfaiteurs, le tribunal estimant qu'il n'existait « pas d'éléments probants permettant d'entrer en voie de condamnation du chef d'association de malfaiteurs à l'égard de Jean-Paul Marty, Christophe Gavât et Gilles Guillotin. Dès lors, et faute de caractériser la responsabilité d'autres personnes agissant avec lui, il n'apparaît pas que Michel Neyret soit coupable d'appartenir à

une telle association de malfaiteurs. »

Un acharnement judiciaire»

Joint par téléphone, l'avocat de Christophe Gavât, Me Emmanuel Daoud, estimait que cet appel du parquet « relève de l'acharnement judiciaire. » « Dans ce dossier, mon client n'a jamais varié dans ses déclarations et a toujours contesté les faits. La relaxe prononcée par le tribunal correctionnel était venue confirmer la vacuité de ce dossier qui ne contient ni charges ni preuves » a encore estimé l'avocat.

Le parquet a aussi fait appel confie Michel Neyret, condamné à 30 mois de prison ferme pour violation du secret professionnel, corruption

Michel Neyret au palais de justice lors de son procès, en mai. Photo afp

, trafic d'influence et trafic de stupéfiants, mais relaxé d'association de malfaiteurs, ainsi que contre Stéphane Alzraa, en fuite depuis novembre 2015 et condamné à deux ans de prison ferme dans le cadre de cette affaire.

Fabrice MARGAILLAN

 
Libération Contre l'ex-commissaire Neyret, le soupçon pèze

Patricia TOURANCHEAU 28 août 2014 à 18:06

L'ex-commissaire Michel Neyret comparaissait devant le conseil de discipline de la police, le 4 septembre 2012 à Paris. L'ex-commissaire Michel Neyret comparaissait devant le conseil de discipline de la police, le 4 septembre 2012 à Paris. (Photo Patrick Kovarik. AFP)

RÉCIT

«Libération» a lu les PV de l'enquête sur l'ex-numéro 2 de la PJ de Lyon, qui risque d'être renvoyé en correctionnelle, notamment pour trafic d'influence.

Les juges parisiens Patrick Gachon et Hervé Robert ont mis trois ans à explorer le monde du commissaire Neyret, numéro 2 de la police judiciaire (PJ) de Lyon, ses accointances avec ses «amigos», comme il appelait ses indics, ses micmacs pour les rémunérer avec de la drogue saisie avant sa destruction, les fiches de renseignements divulguées à l'escroc Gilles Bénichou et ses «interventions» en faveur de son cousin pisté pour des magouilles financières. En échange de services rendus aux pseudo-informateurs sur «le milieu juif», les magistrats ont découvert des cadeaux offerts à Michel Neyret et des voyages payés rubis ...

 

http://www.20minutes.fr/ Société

Manuel Valls décide la révocation du commissaire Michel Neyret
Publié le   7 septembre 2012 .

Michel Neyret, à son arrivée au conseil de discipline de la police, le 4 septembre 2012.
Michel Neyret, à son arrivée au conseil de discipline de la police, le 4 septembre 2012.   V. WARTNER / 20 MINUTES

POLICE - Le ministre de l'Intérieur met fin définitivement à la carrière de l'ancien numéro 2 de la PJ de Lyon...

La décision du ministre de l'Intérieur était attendue. Manuel Valls a décidé, vendredi soir «la révocation du commissaire Michel Neyret», mis en examen pour trafic de drogue et corruption, qui selon lui n'a pas eu un comportement exemplaire.

Le ministre devait trancher après l'avis d'une commission de discipline qui a préconisé la sanction la plus lourde à l'encontre de l'ancien n°2 de la police judiciaire de Lyon, écroué durant près de huit mois et placé aujourd'hui sous contrôle judiciaire en attendant son procès.

«Après avoir pris connaissance de l'avis du conseil de discipline de la police nationale, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a décidé la révocation du commissaire Michel Neyret», indique le ministère dans un communiqué.
«J'agirai en regardant de près ce dossier, mais avec évidemment une idée principale, c'est que au-delà des carrières qui parfois sont de très grande qualité, à ce niveau-là, un policier ne l'a pas été», avait dit Manuel Valls sur RTL. Le commissaire Neyret ne l'a pas été, «je crois que c'est assez évident», a-t-il insisté.

Procédure judiciaire grave

Le dossier, une des procédures judiciaires les plus graves ayant jamais visé la police française, a été totalement validé par la cour d'appel de Paris. Selon ses avocats, le commissaire Neyret admet certains faits qui lui sont reprochés, comme l'utilisation de drogue pour rémunérer des indicateurs et ce qu'il appelle un «péché d'amitié» avec certaines personnes. Mais il explique qu'il a agi dans le cadre de son métier de policier.

L'accusation lui impute des faits - notamment le commerce de drogue - allant au-delà des pratiques habituelles envers des indicateurs.L'ancien numéro deux de la PJ lyonnaise aurait tiré profit de renseignements tirés de fichiers de police et en aurait fourni à deux personnes réputées proches du milieu lyonnais.

Placé sous un strict contrôle judiciaire, l'ancien policier vit dans l'est de la France où il pointe chaque jour à la gendarmerie. S'il a concédé des «imprudences» en acceptant cadeaux et «faveurs» en échange de renseignements (notamment des fiches de police), il a toujours réfuté tout enrichissement personnel.

  Avec Reuters

Révoqué à l'âge de la retraite et avec pension !
Et des comptes en suisses

Encore une sanction ridicule !

Le Point EXCLUSIF. "Michel Neyret est un guerrier"

Le Point.fr - Publié le 05/06/2012 à 11:52 - Modifié le 05/06/2012 à 17:24

Dans un livre, l'avocat lyonnais David Metaxas, mis en examen dans l'affaire Neyret, règle ses comptes et prend la défense du flic.

L'avocat David Metaxas en juin 2011. L'avocat David Metaxas en juin 2011. © Laurent Thévenot / PhotoPQR/Le Progrès

Entre l'avocat pénaliste lyonnais David Metaxas et le commissaire divisionnaire Michel Neyret, c'est une longue histoire, qui pour l'instant finit mal. Conseil des plus grands voyous lyonnais depuis dix ans, jalousé par les uns, critiqué par les autres, David Metaxas défendait en gros ceux que le commissaire Neyret interpellait. Cela aboutissait à des joutes juridiques en garde à vue, mais aussi à des sorties arrosées dans les discothèques. Bref, ennemis au palais de justice, mais amis dans la vie. "Il nous arrivait de faire les cons ensemble, rien de bien grave", écrit l'avocat. La justice, et plus particulièrement le juge d'instruction Patrick Gachon, pas connu pour être un noceur, a estimé qu'il y avait des choses plus graves entre le baveux et le flic...

Neyret doit au magistrat huit mois de détention, et Metaxas un passage par le "petit dépôt" ou la "souricière", les surnoms du lieu de rétention avant défèrement devant le juge. Le premier a été mis en examen pour "corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants", le second pour "recel de violation du secret professionnel". Le magistrat soupçonne l'avocat de faire partie du "système Neyret". En clair, selon lui, le commissaire de police aurait communiqué des informations confidentielles à l'avocat sur ses clients.

Dans   Michel Neyret, mon meilleur ennemi *, dans lequel le juge Gachon en prend pour son grade, David Metaxax évoque seulement un e-mail et deux coups téléphone qui interrogent. Lors de la perquisition de son cabinet, les policiers ont retrouvé la trace de cet e-mail relatif à un rapport de la PJ lyonnaise sur un de ses clients. Un document qui n'était pas dans le dossier d'instruction. Metaxas nie en avoir été demandeur : "Expliquez-moi comment vous refusez un e-mail ?"

Le Point : Quelles étaient vos relations avec le commissaire de police Michel Neyret ?

David Metaxas :   Neyret était un flic, prêt à tout pour avoir des affaires, pourvu qu'elles soient belles. Avec des moyens légaux comme illégaux couverts par sa hiérarchie et par le parquet de Lyon. Pour eux, seuls les chiffres comptaient. Plus les quantités saisies étaient importantes, plus ils faisaient sauter les bouchons de champagne, policiers et magistrats réunis. Dans les affaires que je plaidais, je cherchais à savoir les contreparties pour les indics. À partir de ce moment-là, on est devenus ennemis professionnels avec Neyret. Invariablement, on me répondait que c'était un coup de fil anonyme qui les avait prévenus. Je peine à le croire.

Comprenez-vous les faits reprochés à Neyret ?

Cette affaire relève de l'hypocrisie totale. Si j'avais été son avocat, jamais je n'aurais accepté sa détention. Aux audiences, j'aurais fait les comptes : combien de tonnes de cannabis, d'héroïne et de cocaïne, combien de trafiquants a-t-il mis sous les verrous ? Si mes clients le détestent tant, c'est bien parce qu'il est efficace. La semaine dernière, un procès s'est tenu à Lyon. On jugeait des trafiquants interpellés par Neyret, une interpellation grâce à laquelle la police a saisi 115 kilos d'héroïne et 55 kilos de cocaïne. La valeur marchande de cette prise est estimée à 5 millions d'euros. En une saisie. Depuis qu'il a été mis hors jeu, il n'y a plus d'affaires à Lyon !

Vous le défendez donc ?

Je suis son meilleur procureur. Je ne contesterai jamais ses résultats, seulement ses méthodes. Je suis avocat certes, mais je suis aussi citoyen et je n'approuve pas qu'on livre de l'héroïne à nos enfants, comme je n'applaudis pas quand il y a une prise d'otages dans un braquage.

Avant son arrestation, Neyret s'est-il confié à vous ? Était-il inquiet ?

Sa carrière arrivait à son terme, il était un peu à la dérive, se posant la question de son avenir. Moi, je ne voyais pas pour lui d'autre fin. Je ne le voyais pas inviter ses collègues à un pot de départ, partir à la retraite et passer ses journées à la pêche. Neyret est un guerrier comme moi, ça ne pouvait se finir que sur un braquage ou en prison. Il est intelligent et extrêmement attachant. Seulement, il m'a entraîné dans sa chute. J'étais en garde à vue, dormant sur un banc de pierre, sans couverture ni papier toilette. Au bout de dix ans de pratique, je ne savais pas réellement ce qu'était une garde à vue.

Vous étiez proche du commissaire, on peut s'interroger sur votre rôle ?

Je n'appartiens à aucun système. On a perquisitionné mon bureau, fouillé mes dossiers. Le juge n'a rien trouvé, alors, il m'a fait mettre à la souricière avant ma mise en examen. J'interprète cette violence gratuite comme la tentative de déstabilisation d'un auxiliaire de justice. Je n'ai rien à me reprocher. Je suis père de famille, je vis en couple, je n'ai aucun antécédent judiciaire. J'ai dit et je répéterai au magistrat que je préfère être incarcéré plutôt que de lui dire ce qu'il a envie d'entendre. Je suis droit dans mes bottes. Mon conseil de l'ordre a refusé de me suspendre. Le fond du dossier ne justifiait pas de suspension.

Propos recueillis par  JEAN-MICHEL DÉCUGIS  ET  AZIZ ZEMOURI

 

 

17 novembre 2011 | Mise à jour 00h25 Le Point

Neyret dément avoir touché de l'argent contre la fourniture de fiches de police

Le Point.fr - Publié le 12/11/2011 à 16:54 - Modifié le 12/11/2011 à 17:55

L'ex-numéro deux de la police judiciaire lyonnaise est soupçonné d'avoir vendu au milieu des informations.

Neyret nie avoir reçu de l'argent en liquide.

Neyret nie avoir reçu de l'argent en liquide. © Villemain / Sipa
SOURCE AFP

L'ex-numéro deux de la police judiciaire lyonnaise Michel Neyret, s'il reconnaît avoir bénéficié de "faveurs", récuse avec force le soupçon selon lequel il aurait reçu de l'argent en échange de services au milieu, notamment des fiches de police, a indiqué, samedi, son avocat Me Yves Sauvayre.

L'hebdomadaire   Paris Match   affirme sur son site internet   que certaines de ces fiches, évoquées dans un récent rapport d'enquête de l'IGS, "la police des polices", ont pu être monnayées jusqu'à 50 000 euros pièce.  

Si le rapport évoque une centaine de fiches "sorties" par Michel Neyret de la police judiciaire, du fichier Stic, ainsi que sept d'Interpol, il ne fait pas état pour l'heure de preuves sur des versements d'espèces dont aurait bénéficié en échange le policier. "Que des fiches puissent avoir été monnayées 50 000 euros, je le démens avec force. On a toujours contesté qu'un quelconque service puisse avoir été monnayé contre des espèces sonnantes et trébuchantes", a déclaré Me Yves Sauvayre. "Il y a eu des fiches sorties", et Michel Neyret "a reconnu avoir bénéficié de faveurs, une voiture, une villa dont il aurait joui, des voyages, mais jamais du moindre centime", a-t-il affirmé. Les enquêteurs soupçonnent Michel Neyret, mis en examen et écroué le 3 octobre notamment pour corruption, d'avoir fourni ces fiches à un homme soupçonné d'appartenir au milieu lyonnais, Gilles Bénichou, également écroué.

Fiches

Interrogé sur les comptes bancaires à son nom et celui de sa femme sur lesquels enquêtent les policiers de l'Inspection générale des services, Me Sauvayre a répondu : "Si demain on me prouve qu'il y a un centime d'euro qui y est arrivé, que ce soit à son nom ou à celui de sa femme, je mange mon chapeau." Selon Me Sauvayre, Neyret "n'a jamais été interrogé sur ces prétendus 50 000 euros". "Peut-être qu'il y a un dossier caché que je n'ai pas, mais ce serait grave", a-t-il ajouté.

Parmi les fiches Interpol figurent celles d'un homme appartenant au grand banditisme, Yannick Dacheville, et de Gilbert Chikli, en fuite et recherché pour des faits d'escroquerie, a expliqué Me Sauvayre, confirmant une information de   Paris Match.   Elles ont été retrouvées dans le bureau lyonnais de Gilles Bénichou. Yannick Dacheville est soupçonné d'être le cerveau d'un important trafic de cocaïne. Quand plusieurs malfaiteurs leur avaient échappé lors d'une opération en novembre 2010 dans ce dossier, les policiers avaient soupçonné une fuite. L'enquête sur ce point avait conduit à Michel Neyret.

Neyret ne va "pas bien" (avocat)

Gilbert Chikli avait été mis en examen et écroué en 2008 à Paris, soupçonné d'être le cerveau d'une escroquerie au préjudice d'agences bancaires pour un montant estimé de 23 millions d'euros. Son nom est également apparu dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en avril sur une tentative d'escroquerie au préjudice de l'Élysée, dont le compte bancaire avait été piraté. En fuite à l'étranger, il a réfuté l'étiquette d'"escroc" dans un entretien accordé à France 2 : "Il y a une différence entre être un escroc et jouer", avait-il dit, assis à la terrasse d'un café de bord de mer.

Me Sauvayre a demandé que Michel Neyret puisse retourner rapidement devant les juges : "Cela fait un mois et demi qu'il est en détention. Il ne va vraiment pas bien. Depuis sa mise en examen, il n'a pas été entendu. Cela n'avance pas. Il est coupé du monde."

Beaucoup de magistrats protecteurs de CWIKOWKI (vol des fichiers de la police) ont quitté Grenoble pour Lyon où le scandale éclate enfin en 2011, alors que je dénonce la même entente à Grenoble depuis 14 ans !

 
Comme Bruno CWIKOWSKI et ses autres complices policiers vente de fichiers !  

Michel Neyret aurait vendu des fiches de renseignements

12/11/11 ReutersReuters – il y a 18 heures

PARIS (Reuters) - L'ex-numéro deux de la police de Lyon, Michel Neyret, mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs, a vendu à des membres du grand banditisme des fiches de police les concernant, affirme vendredi le site internet de Paris Match.

Michel Neyret est détenu depuis le 3 octobre dernier après sa mise en examen pour "corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants", une affaire qui a secoué le monde policier français.

Selon ses avocats, le commissaire admet certains faits qui lui sont reprochés, comme l'utilisation de drogue pour rémunérer des indicateurs, et ce qu'il appelle un "péché d'amitié" avec certaines personnes. Mais il explique qu'il a agi dans le cadre de son métier de policier.

L'accusation lui impute des faits d'enrichissement personnel et de commerce de drogue qui vont selon elle au-delà de ces pratiques.

Selon Paris Match, Michel Neyret a aussi vendu pour une somme allant jusqu'à 50.000 euros pièce 108 fiches de la PJ et sept d'Interpol à des membres du grand banditisme. L'hebdomadaire donne le détail de deux d'entre elles.

La première concerne un homme recherché dans le cadre du dossier de 111 kilos de cocaïne saisis dans un appartement de Neuilly, près de Paris, en novembre 2010.

La fiche du cerveau présumé d'un trafic international de stupéfiants aurait été retrouvée lors d'une perquisition dans les bureaux d'une figure présumée du grand banditisme lyonnais.

Une autre fiche concerne selon Paris Match un homme recherché par les autorités françaises et suisses pour avoir tenté sans succès de détourner 2 millions d'euros du compte bancaire de la présidence de la République.
Yves Clarisse

 

 
 

MEURTRES, comme pour NEYRET, sur ses amis de Grenoble L'IGS devrait s'interroger sur la disparition de Marie-Hèlene FERDIN (épouse CWIKOWSKI Bruno) au moment de la dénonciation de CWIKOWSKI ex commissaire protégé par des magistrats corrompus comme CHAUVIN Jean-Yves TERNOY René MOUTON Michal FOURNIER Dominique PRADIER Jean-Pierre .... Ma dénonciation depuis 2005 et 2006 !

L'IGS se penche sur les morts suspectes des ennemis de Neyret

Par LEXPRESS.fr | L'Express.fr – mer. 9 nov. 2011

L'Inspection générale des services cherche à savoir si des disparitions suspectes ont été signalées chez les ennemis notoires de l'ancien super-flic de la PJ lyonnaise. Jusqu'où ira la descente aux enfers du Michel Neyret? L'ancien flic encensé pour ses bons résultats, devenu suspect dans une affaire de corruption et de trafic d'influence, fait l'objet, selon le Figaro, d'investigations sur de possibles homicides.

L'Inspection générale des services (IGS) cherche en effet à savoir si des disparitions suspectes ont été signalées chez les ennemis notoires des principaux inculpés. "C'est un travail de fourmi, qui met évidemment mal à l'aise, mais qui est malheureusement indispensable si l'on veut fermer toutes les portes dans cette affaire où nous sommes allés de découvertes en découvertes", explique l'un des responsables les plus pointus sur les questions d'éthique dans la police au quotidien.

Il aurait "contaminé 25 fonctionnaires"

Les enquêteurs ont d'ores et déjà découvert que l'ancien n°2 de la PJ renseignait régulièrement ses des figures du grand banditisme lyonnais sur ce que la police savait d'eux. Il aurait même élargit ses investigations à la base Interpol, le fichier de police international, pour indiquer à ses amis s'ils étaient recherchés. Si c'était le cas, ils pouvaient " s'organise[r] à [leur] manière pour ne pas se faire attraper ".

Selon Le Figaro, Michel Neyret aurait "contaminé 25 fonctionnaires de police de tous grades", aussi bien à la police judiciaire de Lyon, à la BRI et aux stups, qu'à l'antenne PJ Grenoble . Jouant de son aura, il les aurait poussés à rétribuer des personnes qu'il présentait comme ses indicateurs.


   

 


AFFAIRE MICHEL NEYRET

Alzraa, un escroc millionnaire dans l'ombre de Neyret
Par Emmanuelle Sautot Posté le 07/10/2011  à 15:27 |  vu 14281 fois

Condamné à un an de prison ferme en juin dernier, Stéphane Alzraa ne semblait pas être recherché par la police. Son casier judiciaire était vide, malgré sa condamnation. Depuis 4 mois, l'escroc brassait des millions grâce à la taxe carbone et a été aperçu à Lyon et à Cannes au volant de grosses cylindrées. Il prêtait ses bolides au commissaire Neyret et lui offrait des voyages. L'IGS, la police des polices, enquête sur les relations entre les deux hommes.

Dans sa chute, Michel Neyret, le "super-flic" lyonnais, détenu à la prison de la Santé depuis lundi soir, a entraîné avec lui quatre fonctionnaires de police et trois Lyonnais ayant des liens avec le grand banditisme. Stéphane Alzraa, un truand présumé de 31 ans en détention provisoire pour corruption et trafic d'influence, Gilles Bénichou, son cousin germain, mis en examen pour corruption et trafic d'influence sur personne dépositaire de l'autorité publique et Michel Zaragoza, 49 ans, un ancien braqueur reconverti dans le négoce automobile poursuivi pour trafic de stupéfiants, blanchiment et association de malfaiteurs. Qualifiés "d'escrocs de haut vol" par des sources policières, ces trois Lyonnais qui se connaissent, ont tous été en lien avec Michel Neyret. Stéphane Alzraa a avoué, devant les enquêteurs, que l'ex n°2 de la PJ de Lyon était un "ami".

Un casier vierge malgré une condamnation

Mis en examen pour corruption et trafic d'influence, Stéphane Alzraa est écroué à la maison d'arrêt de Fresnes. Il a été interpellé dans sa luxueuse villa cannoise, jeudi 29 septembre. Les enquêteurs de l'IGS s'interrogent sur le fait qu'il avait un casier judiciaire vierge malgré une condamnation à un an de prison ferme pour escroquerie et fraude fiscale par le tribunal de grande instance de Lyon, en juin dernier. Absent lors de l'audience, Stéphane Alzraa ne s'est jamais présenté à la justice. Michel Neyret aurait-il favorisé son "ami" ?   Etait-il protégé par le commissaire ? Il semblerait que ce soit l'un des volets sur lequel travaille l'inspection générale des services (IGS) aujourd'hui. D'après Le Point, Alzraa aurait reconnu devant le juge avoir demandé à Michel Neyret d'intervenir en sa faveur. A Lyon, Neyret et Alzraa ont été aperçus plusieurs fois ensemble dans des bars et des discothèques de la ville. Le truand, qui louait une maison 12 000 euros par mois, à la Roquette-sur-Siagne, dans l'arrière-pays cannois, l'aurait invité à plusieurs reprises dans sa villa et lui aurait prêté de grosses cylindrées. Il lui aurait également offert deux voyages à Marrakech avec sa femme. Quant à Gilles Bénichou, il aurait remis une montre Cartier d'une valeur de 24 000 euros à Michel Neyret.

"Il se prenait 20% sans rien faire"

A la tête d'une petite fortune, Stéphane Alzraa avait monté une escroquerie fort lucrative à la TVA via le marché du dioxyde de carbone. D'après nos informations, il achetait des quotas de CO2 hors taxes à des entreprises européennes et les revendait en France, avec 19,6% de TVA. L'embrouille consistait à ne pas reverser la TVA au fisc et à fermer ses comptes français au plus vite. Mais pour entrer dans ce genre de marché, les mises de départ sont très élevées. Des soupçons pèsent sur Stéphane Alzraa et le milieu du grand banditisme lyonnais.  "Stéphane a réussi à brasser plusieurs millions d'euros. En une journée, il se prenait 20% sans rien faire. Ça a été l'un des premiers en France à mettre en place ce genre d'escroquerie" , précise l'un de ses proches. Depuis le 12 septembre, un vaste procès a d'ailleurs lieu au tribunal correctionnel de Paris dans le cadre d'une escroquerie en bande organisée sur le marché du CO2. C'est le premier procès de cette envergure en France. 17 prévenus comparaissent, dont l'un d'entre eux a été interpellé sur le yacht de Stéphane Alzraa. Son nom est d'ailleurs cité dans le dossier. Du côté du Trésor public français, les pertes, concernant l'ensemble des escroqueries, sont lourdes : 1,5 milliard d'euros se sont envolés. Sur le plan européen, Interpol évalue la perte à 5 milliards d'euros.

Un manque de discrétion

Originaire d'Irigny (Rhône), Stéphane Alzraa ne travaillait pas ou très peu. Il montait des sociétés puis les fermait. Subitement, ses copains le voient mener grand train. "Personne ne savait vraiment ce qu'il faisait. Mais il gagnait beaucoup d'argent et le montrait",  avoue un de ses proches.  "D'ailleurs, il était très généreux et n'hésitait pas à faire de beaux cadeaux à ses potes."  Sur la Presqu'île, tout le monde le connaissait. Son péché mignon ? Rouler en ville au volant de voitures de luxe exceptionnelles : Bentley, Rolls Royce, Aston Martin...  "A Lyon, il n'y a pas 50 types susceptibles de se payer ce genre de bolides. On savait tout de suite que c'était lui" , explique un commerçant. Très peu discret, Stéphane Alzraa ne se cachait pas.  "Je savais que certains escrocs juifs qui avaient bénéficié de la taxe carbone allaient se réfugier en Israël où les accords d'extradition n'existent pas pour ce genre d'infraction, je ne comprenais pas pourquoi lui restait en France. Aujourd'hui, j'ai peut-être compris..." précise   notre interlocuteur .

D'après nos informations, l'avocat de Stéphane Alzraa aurait fait appel du jugement du TGI de Lyon pour fraude fiscale. Il a également dénoncé, jeudi 6 octobre, le maintien en détention provisoire de son client, décidé, selon lui, pour apaiser "la pression médiatique".

 
 

Lyon Capitale Les protagonistes de l'affaire Neyret

Par Lucie Blanchard Publié le 07/10/2011  à 13:30
Dans le sillage de l'affaire Neyret, l'ancien numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise, mis en examen le 3 octobre pour trafic de stupéfiants et corruption notamment, neuf autres personnes sont inquiétées par la justice. Revue de détails.
L'épouse de Neyret
Nicole Marcellin-Neyret (photo ci-contre), âgée de 62 ans a été arrêtée jeudi 29 septembre, en même temps que son mari. Placée en garde à vue, mise en examen, le 1er octobre, pour "trafic d'influence, recel de corruption et association de malfaiteurs", elle a été laissée libre sous contrôle judiciaire jusqu'au procès. Fille de musicien, elle tient un hôtel familial dans la campagne autour de Vienne (Isère) et possède plusieurs comptes en suisse, mis en évidence par le procureur de Genève.

Les "amis" de Neyret
C'est par lui que tout a commencé : Gilles Tépié,  trafiquant de drogue martiniquais de 38 ans parvient miraculeusement à échapper à la brigade des stups de Paris en novembre 2010. Alors que ceux-ci viennent de saisir 111 kilos de cocaïne dans un appartement de Neuilly-sur-Seine et qu'ils s'apprêtent à l'arrêter, il leur file entre les doigts. Les enquêteurs soupçonnent Michel Neyret de lui avoir fourni des informations sur l'heure et le lieu du coup de filet. Selon nos informations, des écoutes policières font état de conversations entre lui et Michel Neyret. Mis en examen le 3 octobre dans cette affaire, Gilles Tépié se trouverait actuellement dans une prison au Venezuela. En France, il a été condamné à une peine de quinze ans de prison en 2008 pour avoir participé à un meurtre en 2000.

Les deux cousins Bénichou et Alzraa.
Deux Lyonnais, proches du milieu du grand banditisme selon certaines sources. Stéphane Alzraa , 31 ans, est soupçonné d'avoir mis à disposition du commissaire Neyret des moyens logistiques ainsi que de grosses cylindrées et une villa lorsque celui-ci travaillait à Nice entre 2004 et 2007. En échange, le commissaire est suspecté de lui avoir fourni des informations sur des enquêtes en cours. Stéphane Alzraa a été arrêté jeudi 29 septembre à Cannes. Mis en examen le lundi suivant pour corruption, trafic d'influence et recel de secret professionnel notamment, il a été écroué en attente de jugement.

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Son cousin, Gilles Bénichou (photo ci-contre) est présenté comme une figure de la nuit lyonnaise. Il a été arrêté, mis en examen et écroué, le 1er octobre, pour "corruption et trafic d'influence sur personne dépositaire de l'autorité publique". Il aurait offert un voyage au Maroc à Michel Neyret et son épouse en échange d'informations. Michel Neyret aurait reconnu des liens d'amitié avec lui

Enfin  Michel Zaragoza , 49 ans, ancien braqueur reconverti dans le commerce de voitures a été placé en garde à vue et mis en examen pour "trafic de stupéfiants, blanchiment et association de malfaiteurs" dans le cadre de l'affaire Neyret. Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire en raison de sa santé fragile. Zaragoza a été aperçu à de nombreuses reprises en compagnie du n°2 de la PJ. Selon nos informations, il semble qu'en dépit de son lourd passé judiciaire, sa fiche ait été supprimée du fichier Canonge de la Police, un fichier censé renseigner les policiers sur les voyous, peut-être grâce à Michel Neyret.

A noter enfin que les Gilles Bénichou, Stéphane Alzraa et Michel Zaragoza ont participé au tournage du film d'Olivier Marchal, "Les Lyonnais", tourné à l'été et à l'automne 2010 en compagnie de Michel Neyret qui conseillait le réalisateur. L'expérience aurait encore renforcé leur amitié. Mais aucun n'était a priori fiché, selon Le Point, comme informateur au Bureau central des sources (BCS). Ce service qui dépend du Service interministériel d'assistance technique (SIAT), émanation de la loi de 2004, permet d'encadrer la rémunération des indicateurs. Il aurait bien reçu des demandes de rémunération pour des "tontons" du numéro deux de la PJ lyonnaise. Mais pas pour Gilles Bénichou, Stéphane Alzraa et Michel Zaragoza.

Les confrères de Neyret
Le commissaire Christophe Gavat (photo ci-contre), chef de l'antenne de Grenoble de la DIPJ de Lyon. Mis en examen le 4 octobre pour ?"association de malfaiteurs, détournement de scellés, vol en réunion et trafic de stupéfiants", Christophe Gavat est soupçonné d'avoir prélevé sur une saisie de la résine de cannabis pour rémunérer un indicateur. Michel Neyret le lui aurait demandé et le commissaire se serait engagé à le faire selon les écoutes de l'IGS. Mais Gavat nie avoir exécuté les ordres de son chef. Placé sous contrôle judiciaire, tout comme son adjoint le commandant Gilles Guillotin , il a été laissé libre sous contrôle judiciaire en attente de son procès. Les deux hommes ont été suspendus de leurs fonctions par la direction générale de la police nationale.

Enfin le commissaire Aymeric Saudubray, chef de la brigade antigang de Lyon, a été suspendu de ses fonctions, vendredi 30 septembre, ainsi qu'un membre de la brigade des stupéfiants de Lyon. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer leur métier.   Tout comme Gavat et Guillotin, ils sont soupçonné par l'IGS d'avoir été complices de leur patron. La justice tranchera.







 

ACTU-MATCH | JEUDI 6 OCTOBRE 2011

MICHEL NEYRET. FLIC OU VOYOU

A Lyon, le numéro deux de la PJ était une légende. Son arrestation laisse la ville sous le choc

Par Delphine Byrka - Paris Match

Ce 31 décembre 2010, à 13 heures, les retardataires se bousculent dans les allées des halles de Lyon pour boucler leur menu de la Saint­Sylvestre. Au centre du marché couvert, il y a embouteillage devant le zinc d'une institution. Monopolisant les trois tables hautes, une bande de copains trinque au champagne. Tous des flics. Tout le monde connaît l'homme en jean noir et veste de costard de luxe qui anime le groupe. Un chef d'entreprise, un promoteur, un ponte en médecine, un grand avocat, un élu se succèdent pour porter un toast avec la légende de la PJ lyonnaise. Il y a encore quelques années, ­Michel Neyret aurait offert le champagne dans son service ou dans un troquet du vieux Lyon. Pas aux halles, pas à ce carrefour stratégique pour voir et être vu. Mais à cette époque-là, le directeur adjoint de la police judiciaire de Rhône-Alpes n'était encore que le chef de l'antigang. C'était avant son départ pour prendre la tête de la PJ de Nice, en 2004, quand son nom n'était connu que de ses pairs et des truands. La discrétion était imposée par ses fonctions. « Il faisait gaffe où il mettait les pieds à Lyon. Et quand il sortait, c'était incognito, pour aller à l'approche de mecs qui l'intéressaient », explique un vieux briscard de la BRI qui est passé  par l'« école » Neyret. Des années dans l'ombre, donc. Des années de succès qui ont forcé le respect de ses collègues bien au-delà de la capitale des Gaules. « A la fin des années 90, Neyret, c'était 4 ou 5 grosses équipes de braqueurs tombées par an. J'ai tout appris auprès de lui en matière de grand banditisme », explique un divisionnaire. KO depuis qu'il a appris son arrestation, il lâche, la gorge nouée : « C'est le meilleur flic que j'ai connu de toute ma carrière. Ma référence. »

Il se souvient : « On surveillait une équipe depuis des mois. On n'avait rien, nada pour les accrocher. C'était un samedi matin, Michel m'appelle. Le temps que je sonne les gars, qu'on arrive, Michel était déjà sur place. Il est monté au feu le premier. Et ça artillait sérieux ! Michel, c'est le sang-froid incarné, pas un cow-boy. Je ne l'ai pas vu souvent sortir son calibre, sauf pour protéger ses gars. » La force de frappe de Neyret ? Son réseau de « tontons », comme on dit dans le jargon. Ces indics sans qui pas une affaire ne se fait. Un autre patron de PJ, passé lui aussi par Lyon, confirme : « Michel, c'est un flic de terrain qui va au contact. Un hyperactif. Les seules fois où je l'ai vu passer plus d'une heure assis à son bureau, c'était pour rentrer dans la documentation informatique les dernières infos qu'il avait recueillies. » Le flic notait toutes sortes de détails collectés auprès de ses indics, des lieux sans adresse, des habitudes ­banales, des prénoms, des bribes de phrases énigmatiques. « Beaucoup d'éléments qui pourraient paraître anodins ou trop vagues à un enquêteur lambda pour être retenus, mais que Neyret arrivait souvent à décrypter à un moment clé pour débloquer une affaire dans l'impasse ! » Question « tontons », Neyret avaient un flair imparable pour viser la bonne cible. « On n'a jamais douté de la gestion au cordeau de ses indics », explique un policier lyonnais qui le connaît depuis des années. Un ancien de la PJ de Lyon, un ami, concède : « Pour un de ses tontons dans la panade, il aurait été capable de faire 1 000 bornes afin de négocier son sort avec un magistrat. » Plus elliptique, un juge d'instruction qui n'est pas en poste à Lyon confirme : « J'ai eu plusieurs fois affaire à Neyret, un superflic comme on en rencontre peu en PJ. Avec lui, on savait que s'il voulait discuter avec vous, c'est qu'il avait du lourd dans sa besace. » Alors que s'est-il passé pour que ce grand flic bascule ?

EN JUIN, IL SE CONFIE À UN COLLÈGUE : « JE NE SUIS PAS DEVENU FLIC POUR COMPTER LES GOMMES ET LES CRAYONS »

Tous les indices convergent vers sa période niçoise. Michel Neyret, après un bref passage en sortie d'école au SRPJ de Versailles, a fait toute sa carrière à Lyon. Ville où il a rencontré son épouse, Nicole, de six ans son aînée. Dans les années 80, cette femme d'affaires, qui avait à l'origine une formation d'esthéticienne, hérite d'un manoir en ruine, propriété de sa grand-mère, dans l'Isère. Le couple décide de le transformer en hôtel. Après travaux, le lieu devient l'étape trois étoiles de charme dans la région de Vienne. Pendant que son épouse gère l'hôtel, Michel Neyret court après les caïds lyonnais. Normalement, les commissaires sont soumis par leur administration à une mobilité géographique. Difficile de rester sur le même poste au-delà de quatre ans. Mais le commissaire de l'antigang n'a pas envie de bouger. « Berceau historique des braqueurs, Lyon est son terrain de chasse », raconte un collègue. Alors quand, en 2004, Martine Monteil lui demande de prendre l'antenne de Nice, il part, « la mort dans l'âme », confie un ami. Et il devient ce qu'on appelle dans la fonction publique « célibataire administratif ». Il remonte tous les week-ends à Vienne. Un magistrat, en poste dans la cité des Anges à l'époque, se souvient : « On prenait l'autoroute ensemble le vendredi soir, chacun dans sa voiture. On m'avait dit, à sa nomination, que c'était un “superpoulet”, droit et sans prétention. Je me souviens de m'être dit : “Ça doit l'être, parce qu'un patron de PJ, de surcroît à Nice, qui roule en Clio blanche, c'est du jamais-vu…” » Le problème, c'est que Neyret attrape vite le bourdon. Son épouse connaît de graves problèmes de santé, il s'inquiète. Sa vie privée commence à se compliquer. Il se met à sortir, « mais avec des réflexes de flic lyonnais qui, croyait-il, le protégeraient de toute manip », explique un fin connaisseur du milieu niçois. « Sauf qu'il n'avait pas le bon GPS pour tracer sa route sur la Côte », raconte ce spécialiste du crime organisé. Il essaie de le mettre en garde. « Quand on travaille dans le judiciaire sur la Côte, il faut être parano. Les voyous d'honneur, comme il avait pu en rencontrer, ça n'existe pas : tout le monde trahit tout le monde et jamais quand on s'y attend ! »

C'est certainement à cette époque qu'il rencontre un des jeunes suspects arrêtés jeudi à Cannes. Stéphane Alzraa est un loueur de voitures de luxe. C'est son activité officielle. Mais un flambeur qui, à moins de 30 ans, loue une maison à 12 000 euros par mois, c'est toujours louche… Alzraa est d'origine juive­tunisienne, comme un autre Lyonnais mis en examen dans l'affaire, de dix ans son aîné. Gilles Bénichou, caïd soi-disant rangé, est devenu un ami de Neyret, comme il l'a reconnu en garde à vue. Il avait, il y a encore quelques années, un joli pedigree au fichier des stups. Michel Zaragoza, le dernier membre du trio interpellé le même jour que le numéro deux de la PJ, avait, lui aussi, théoriquement mis fin à sa carrière de truand à sa sortie de prison. Ancien braqueur ayant sévi à Nice, il s'était reconverti dans la distribution automobile. Brouillé avec Neyret depuis le début de l'été, l'homme de 48 ans n'était pas qu'une vague connaissance du superflic, mais en était devenu très proche. Car, depuis que Michel Neyret était rentré à Lyon, ce n'était plus vraiment le même homme. Avec son statut de numéro deux, il n'était plus chef d'enquêtes. « Il n'avait plus les mains dans le cambouis et ça lui manquait », analyse un de ses alter ego dans une autre région. Neyret encadrait, gérait, budgétisait, rationalisait. Bref, s'ennuyait. A ce collègue et copain, il a confié, en juin dernier : « Comment tu tiens ? On est pareil tous les deux, moi je me fais chier. Je ne suis pas devenu flic pour compter les gommes et les crayons. »

Mais c'est le job d'un numéro deux. Neyret fuit son bureau dès qu'il le peut. Il passe de plus en plus souvent dans les services actifs de l'hôtel de police, de moins en moins à l'étage administratif. Sauf réunions obligatoires… « Quand on cherchait Neyret, ces derniers mois, c'était plus simple de faire la tournée de quelques brasseries de renom et bars branchés, devenus ses QG, que d'essayer de le joindre par son secrétariat », glisse une connaissance lyonnaise. La nuit aussi, on le retrouve avec une bande de copains flics dans des endroits pour le moins bling-bling. Comme le Lips café, dont le propriétaire, dit-on, est un de ses amis. Installé à la Cité internationale – pas loin d'Interpol –, ce bar lounge design est fréquenté par de jolies filles, déposées par des types flambeurs au volant de voitures puissantes. Pas le genre de lieu qu'il hantait quand il était encore à l'antigang. Mais le vieux loup de la PJ était fatigué. Des amis l'avaient mis en garde : « A Lyon, ville catho-bourgeoise, non seulement tout se sait, mais il y a des codes à respecter quand on devient un “notable”, même à son corps défendant, explique un proche. Le côté showbiz, ça ne passe pas. Il m'a alors répondu : “Je m'en fous. J'ai l'impression de redécouvrir la vie.” » Depuis plusieurs mois déjà, il avait tiré un trait sur sa fin de carrière. Il y a quelques semaines, il aurait annoncé : « Dans neuf mois, je pars à la -retraite et je commence une nouvelle existence. » Prononcé par un homme marié à la ­police depuis trente ans, c'était la signification d'un divorce.

Comme CWIKOWSKI, MOIGNE ... un pactole de départ bien préparé, sûr de ses complicités pour avoir l'impunité comme les autres !

Du 06.10.11 du Dauphiné Libéré


 
Ci-joint texte recopié : Toni Musulin a été condamné en 2010 pour avoir dérobé 11,6 millions d'euros dans son fourgon. Deux jours après le vol, "seulement" 9,1 millions avaient été retrouvés. Photos Archives Pte et AFP
LES DATES DE L'AFFAIRE MUSELIN

Où sont passés les 2,5 millions d'euros manquants du "casse du siècle" ? Hier matin, l'avocat de Toni Mu­sulin a relancé la question que tout le monde se pose depuis près de deux ans. Me Banbanaste a demandé la "réouverture du dossier" de l'ex-convoyeur en raison des "doutes" suscités par la mise en examen du numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret.
Le lien ? L'enquête sur le vol commis par Musulin avait été conduite par... Michel Neyret, aujourd'hui soupçonné d'avoir détourné de la drogue saisie pour rémunérer ses indicateurs. "On a des doutes sur la validité de la procédure et sur l'éthique avec laquelle a été menée cette affaire", a expliqué l'avocat du convoyeur. Une affaire dans laquelle "seuls" 9,1 millions d'euros avaient été retrouvés sur les 11,6 millions volés. Or, Tony Musulin a toujours nié avoir emporté et caché cette partie du butin, qui est encore recherchée aujourd'hui.

L'avocat demande un recomptage des billets
Me Banbanaste réclame notamment le recomptage des billets retrouvés. Tout en niant accuser Michel Neyret d'avoir mis la main sur le magot : "Il a droit à la présomption d'innocence."
Pour autant, selon lui, "il y a peut-être eu des légèretés, des erreurs, un manque de rigueur dans la gestion des scellés", qu'il souhaiterait clarifier en "rouvrant ce dossier" jugé en première instance en mai 2010, puis

en appel en septembre 2010.
Selon lui, la police, la société de transport Loomis et la Banque de France ne seraient pas d'accord sur "le nombre de paquets en cause et leur volume".
"Nous ne voudrions pas qu'il devienne un bouc-émissaire" Pour Me Banbanaste,
"l'enjeu est notamment de savoir si les billets manquants tenaient dans le top-case" de la moto à bord de laquelle le convoyeur s'est enfui en Italie.
L'avocat réclame également une "reconstitution de la découverte de ces
billets". La question a été maintes fois soulevée au cours de la procédure. Elle le sera à nouveau lors de l'audience du 25 novembre qui doit examiner la mise en liberté de son client.
Selon une source judiciaire, Michel Neyret "était absent au moment de l'ouverture du box de Musulin [en novembre 2009] parce qu'il était en vacances".
Hier sur France 3, son avocat Me Gabriel Versini s'est dit choqué par cette nouvelle mise en cause : " Il y a de l'indécence" à faire état de ces soupçons : "Nous ne voudrions pas que M. Neyret devienne un bouc-émissaire."
Avril 2009 : Toni Musulin loue un box dans le 7e arrondissement de Lyon.
Octobre 2009: il loue un véhicule utilitaire et vide ses comptes bancaires, soit plus de 100 000 euros.
5 novembre 2009 : Toni Musulin et deux autres convoyeurs font une halte. Quand ses deux collègues reviennent, Musulin a disparu au volant de son fourgon qui contenait 11,6 millions d'euros. Vers 13 h, le fourgon est retrouvé vide dans la banlieue de Lyon. les policiers découvrent son appartement vide.
7 novembre 2009: la police
retrouve 9,1 millions d'euros dans le box loué. Deux jours plus tard, la PJ officialise sa trouvaille.
16 novembre 2009: Tony Musulin se livre à la police monégasque.
11 mai 2010: il est condamné en première instance à 3 ans de prison ferme pour vol sans violence.
2 novembre 2010 : sa peine est alourdie en appel, il est condamné à 5 ans ferme.
4 février 2011: le tribunal de grande instance de Lyon le condamne à payer 270 000 euros de dommages et intérêts à son ancien employeur, la société Loomis.
Un compte en Suisse au nom de Nicole Marcellin

L'enquête se poursuit sur le scandale qui fait trembler le monde policier. Hier, la radio RTL a révélé l'existence d'un compte en Suisse au nom de Nicole Marcellin, la femme de Michel Neyret, âgée de 62 ans. Cette dernière avait été mise en examen samedi dernier avant d'être laissée libre sous contrôle judiciaire.
Toujours selon la radio, ce serait Gilles Bénichou, une figure de la nuit lyonnaise, qui aurait fait ouvrir ce compte, sur lequel aucun argent n'a pour l'instant été déposé. Mais, lors d'écoutes recueillies durant l'enquête, des truands auraient évoqué de futurs dépôts de plusieurs millions d'euros.

Quatre autres policiers mis en examen et suspendus Désormais, dans cette affaire, cinq policiers au total sont mis en examen et

suspendus de leurs fonctions par le directeur général de la police nationale. Outre Michel Neyret, les quatre autres sont le patron de la Brigade de recherche et d'inter-vention (BRI) de la PJ de Lyon, Aymeric Sau­dubray, le chef de l'antenne de la PJ de Grenoble, Christophe Gavat, son adjoint Gilles Guillotin, et un membre de la brigade des stupéfiants de Lyon.
Les quatre ont été mis en examen pour "trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, détournement de scellés et vols en réunion". Neyret, quant à lui, est poursuivi pour une dizaine de chefs
, dont ceux de "corruption" et "trafic d'influence".
A présent, "toute la question est de savoir s'ils ont, dans le cadre de leur fonction, franchi la ligne jaune, s'ils ont, à la demande de M. Neyret, récupéré de la drogue pour rétribuer leurs indics", indique une source judiciaire. L'existence d'un tel "système" aurait été confirmée par des interrogatoires en garde à vue. Les enquêteurs s'interrogent également sur la provenance d'une "montre de valeur", que Michel Neyret aurait reçue puis offerte à sa femme.

DEUX FEMMES
À LA PLACE DE
GAVAT ET NEYRET
Après leur mise en examen et leur suspension, Michel Neyret et Christophe Gavat vont être remplacés par deux femmes.
À Grenoble, c'est Joëlle Conte qui devrait prendre la tête de l'antenne de la police judiciaire. Âgée de 44 ans, elle est actuellement en poste à Paris depuis l'été, après avoir été à la tête du Groupe d'intervention régional de Marseille. Elle a aussi exercé au service de protection des hautes personnalités et assuré celle de Jean-Pierre Chevènement lorsqu'il était ministre de l'Intérieur du gouvernement de Lionel Jospin, à partir de 1997.
À Lyon, Michel Neyret, quant à lui, sera remplacé par Nathalie Tallevast. Actuellement adjointe du chef de la PJ de Toulouse, elle devient donc n°2 de la PJ de Rhône-Alpes.

Le numéro 2 de la Police judiciaire de Lyon soupçonné de trafic

ReutersPar Yves Clarisse | Reuters – il y a 23 heures (5 oct. 2011)

PARIS (Reuters) - Le directeur adjoint de la police judiciaire de Lyon a été placé jeudi en garde à vue et d'autres policiers ont été interpellés dans le cadre d'une enquête pour corruption et trafic de stupéfiants, a-t-on appris de source policière.
Michel Neyret a été interpellé à son domicile avec son épouse par l'IGS, la police des polices, sur commission rogatoire d'un juge parisien.
Il a été transféré dans la journée à Paris pour y être entendu.
Selon une source syndicale, Michel Neyret est soupçonné d'avoir rétribué des informateurs avec le produit de saisies de drogue, mais également "aidé des malfaiteurs et fait revendre de la drogue pour son propre compte".

L'enquête menée initialement par la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris (JIRS) portait sur un trafic international de stupéfiants passant par l'Amérique du sud et impliquant des trafiquants français et italiens.
Une dizaine de personnes ont été interpellées pour le moment dans le cadre de cette enquête et cinq placées en garde à vue.
"Outre Michel Neyret, d'autres policiers sont soupçonnés de s'être laissé corrompre", dit-on de source proche de l'enquête.
L'opération de l'IGS a été préparée dans la plus grande discrétion. Compte tenu de l'importance de l'affaire, le directeur central de la Police judiciaire, Christian Lothion, s'est rendu à Lyon.
Michel Neyret est connu pour avoir résolu des affaires de drogue et de cambriolages de bijouteries dans la région lyonnaise.
Un syndicaliste policier a exprimé son incrédulité, évoquant une possible manipulation.
"C'est quelqu'un d'intègre, je ne peux pas y croire. Avec mes collègues, on est sans voix depuis qu'on a appris la nouvelle ce matin", dit-il. "J'attends la suite de l'enquête et des éléments positifs. Michel Neyret pourrait être victime d'une manipulation."
Patrice Ribeiro, du syndicat Synergie, juge pour sa part "sain que, dans une démocratie ce soit des policiers qui arrêtent d'autres policiers, des brebis galeuses".

Gérard Bon, avec Nicolas Bertin et Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse

 
...  Du 04.10.11 du Dauphiné Libéré
 

Neyret : mise en examen chargée 4 octobre 2011

 

Michel Neyret le 26 octobre 2009 dans les locaux de l'Hôtel de police de Lyon. (© AFP Philippe Merle)

RÉCIT   Soupçonné de «trafic de stupéfiants, vols en réunion et association de malfaiteurs », le numéro 2 de la PJ lyonnaise a été écroué hier. Son entourage est également mis en cause.

Par   PATRICIA TOURANCHEAU

Le numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret, placé en détention provisoire hier soir, n'est plus seulement soupçonné d'avoir «détourné de la drogue pour rémunérer ses indics»   afin de démanteler de puissantes filières internationales. A 55 ans, le commissaire chasseur de truands, braqueurs, terroristes et trafiquants depuis trente ans, a peut-être fait plus que déraper, que commettre des   «imprudences»   - selon ses mots en garde à vue - en acceptant des cadeaux de malfaiteurs tels une   «montre»   hors de prix saisie en perquisition, des voyages tous frais payés à Marrakech et ailleurs, et des prêts de voitures de luxe genre Ferrari et Rolls-Royce.

Au vu de l'enquête de l'Inspection générale des services (IGS), les juges parisiens Patrick Gachon et Hervé Robert considèrent que Neyret aurait également trempé dans le crime organisé. Les deux magistrats l'ont mis en examen pour   «trafic de stupéfiants»,«association de malfaiteurs», et «vols en réunion». En plus des chefs de «corruption passive, trafic d'influence, violation du secret professionnel et détournement de bien saisis».   Sur la foi d'écoutes, d'interrogatoires et   «d'autres indices»   selon une source judiciaire, les magistrats auraient établi que Michel Neyret aurait   «prélevé à plusieurs reprises de la came saisie avant de la placer sous scellés et volé d'autres lots avant la destruction de la drogue, pour la remettre dans le circuit ou la revendre». Un enquêteur évoquait au début de la garde à vue «10 kilos de cannabis détournés pour rémunérer un indic afin de rembourser sa voiture cassée».

Pour Me   Aurélie Sauvayre, l'un des défenseurs de Neyret,   «cette mise en examen est logique. M. Neyret a été constant dans ses déclarations». L'avocate n'avait toutefois pas tenu à préciser les chefs de mise en examen de Michel Neyret. Son épouse Janine, âgée de 62 ans, se voyant reprocher du   «recel»   de corruption et de trafic d'influence (mais laissée libre dimanche), la mise en examen de son mari pour   «corruption passive et trafic d'influence»   paraît logique.

Trafiquant.   Deux personnages sulfureux, qui essayaient   «de soudoyer des policiers, dont Neyret, et magistrats pour arranger la situation d'un ami trafiquant recherché»   avaient été détectés sur des écoutes dès novembre en train de   «demander des services»   et   «tenter de corrompre»   le commissaire Neyret. Le premier, Stéphane Alzraa, 31 ans, déjà condamné pour escroquerie, a été écroué vendredi à Grasse (Alpes-Maritimes) pour   «corruption active et association de malfaiteurs».   Cet homme est suspecté d'avoir prêté des voitures de luxe au commissaire Neyret lors de séjours sur la Côte d'Azur ainsi qu'une villa de luxe dans l'arrière-pays cannois. Le second corrupteur supposé, Gilles Benichou, qui aurait tenté de tirer d'affaire un trafiquant de cocaïne enfui à Dubaï, joue un petit rôle dans le prochain film d'Olivier Marchal,   les Lyonnais,   sur le gang éponyme. Un troisième comparse, Michel Zaragoza, devait également être présenté aux juges d'instruction.

Selon un enquêteur,   «Neyret a pu être ciblé par des escrocs juifs tunisiens qui ont récupéré d'énormes quantités d'argent dans les arnaques à la taxe carbone et les réinvestissent dans la came». Le commissaire aurait reconnu avoir été invité par de présumés truands sur la Côte d'Azur et avoir bénéficié   «d'avantages» dont «un voyage à Marrakech qui semble avoir été payé par Benichou»,   rapporte un proche du dossier. Il ne s'agirait pas de corruption aux yeux de Neyret mais plutôt   «d'une amitié revendiquée»,   et   «d'échanges de services» avec Benichou pour   «ses besoins professionnels».   Après-coup, Neyret se poserait la question de savoir maintenant   «si cette amitié était aussi innocente d'un côté que de l'autre».

«Fier».   Pour son avocate, il   «reste combatif, confiant, constant, réaffirme et confirme ce qu'il a dit. Il est très fier de son métier de policier et a envie de s'expliquer. Son principal souci, c'est son travail, ce qu'il a fait dans sa carrière dans le but de lutter contre la criminalité».   Au fil de ses quatre jours de garde à vue à l'IGS à Paris, Neyret aurait - selon un enquêteur -   «concédé»   qu'il a   « pu être imprudent »   et répondu par l'affirmative à la question :   «Est-ce que j'ai donné des informations que seul un policier pouvait avoir ?» L'entourage du commissaire continue à soutenir que   «Neyret a peut-être arrangé le coup pour des petits voyous afin d'en faire tomber d'autres plus gros, pour les besoins des enquêtes, même si ce n'est pas dans les règles en vigueur»,   comme le défend ce collègue :   «Je me méfie de ces accusations à géométrie variable depuis cinq jours, qui viennent parfois de truands qu'il a passé sa vie à affronter .»

L'autre avocat du numéro 2 de la PJ de Lyon, Me  Yves Sauvayre, explique que Neyret ne dispose pas de compte en Suisse, où la police des polices est allée enquêter. Mais une source judiciaire avance qu'un compte aurait été  «ouvert à son nom en Suisse mais jamais alimenté». Hier soir, cinq autres flics de la PJ de la région Rhône-Alpes étaient encore en garde à vue : le patron de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), deux enquêteurs des «Stups» de Lyon, ainsi que le chef de l'antenne grenobloise de la PJ et son adjoint.

 

 
Du 30.09.11 du Dauphiné Libéré
         
 


Affaire Michel Neyret : nouvelles interpellations à Grenoble
Par Slim Mazni

Posté le 30/09/2011  à 11:19 |  lu 2471 fois |   1 réaction|

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D'après nos informations, trois policiers de la police judiciaire de Lyon et Grenoble auraient été interpellés ce matin dans le cadre de l'enquête qui vise Michel Neyret, placé en garde à vue jeudi dans le cadre d'une enquête des juges de la JIRS de Paris pour corruption passive, trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent.

Une source proche de l'enquête nous indique que des policiers de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) de Lyon et Grenoble ont été interpellés ce vendredi matin dans le cadre de l'enquête qui vise le n°2 de la PJ de Lyon, Michel Neyret. Ils ont été placés en garde à vue. D'autres arrestations auraient été réalisées à Nice et à Cannes ce vendredi matin. Le parquet de Paris n'a pour l'heure pas souhaité communiquer sur cette information. À Cannes, il s'agirait d'un Lyonnais âgé d'une trentaine d'années qui aurait mis à la disposition de Michel Neyret des outils logistiques ainsi que des grosses cylindrées.

Par ailleurs, le procureur de Genève, Jean-Bernard Schmid, a mené ce vendredi matin de nouvelles perquisitions à Genève. M. Schmid agit dans le cadre d'une action coordonnée avec les polices françaises dans le cadre d'une demande d'entraide judiciaire. Hier, jeudi 29 septembre, plusieurs perquisitions avaient déjà été menées dans des banques et des sociétés fiduciaires de Genève permettant de recueillir une importante documentation.

D'après nos informations, des auditions se sont déroulées jeudi à Genève et des circuits financiers complexes ont été mis au jour. Ces circuits financiers seraient dispersés à travers plusieurs centres financiers internationaux dont celui de Genève. D'après nos informations, des traçage de fonds sont actuellement en cours afin de remonter les circuits d'argent empruntés par un trafic international de stupéfiants pour lequel la police des polices a placé hier le n°2 de la PJ de Lyon en garde à vue ainsi que son épouse.

Des décennies de trafics dans la police grenobloise

INFO ALPES  - POLICE RHÔNE-ALPES
Publié le 30/09/2011 | 17:02

Des "ripoux" à la PJ ?
Par France 3 Alpes avec AFP

Christophe Gavat, le patron de l'antenne grenobloise de la PJ
Christophe Gavat, le patron de l'antenne grenobloise de la PJ

Le patron de l'antenne grenobloise de la PJ et son adjoint ont été placés en garde à vue ce vendredi 30 septembre.

Après la mise en cause de Michel Neyret, numéro deux de la Police Judiciaire de Lyon, l'enquête pour corruption, trafic international de stupéfiants et blanchiment d'argent menée par l'IGS (la police des polices),  s'étend vers Grenoble. Les deux responsables de la PJ grenobloise ont été placés en garde à vue ce vendredi.

L'affaire était traitée dans la plus grande discrétion depuis plusieurs semaines par l'Inspection Générale des Services de Paris. Son pivot est un trafic international de stupéfiants : une filière colombienne de cocaïne démantelée en région parisienne en novembre 2010.

Michel Neyret, le "super flic" lyonnais aurait vendu des infos à des trafiquants leur permettant de ne pas être inquiétés. Plusieurs coups de filet ratés par la police auraient conduit l'IGS à s'intéresser de près au directeur adjoint de la PJ de Lyon.

Michel Neyret a été interpellé à son domicile proche de Vienne en Isère, et placé en garde de vue jeudi, en compagnie de sa femme. Il devra s'expliquer sur des soupçons de trafic de drogue, de blanchiment d'argent et sur l'existence de comptes bancaires en Suisse qui pourraient être alimentés par l'argent de la drogue.

Le patron de la Brigade de recherche et d'intervention de la PJ de Lyon a lui aussi été mis en garde à vue ainsi que trois trafiquants de drogue présumés.

La PJ de Grenoble concernée ?

L'affaire s'étend de manière rapide vers le sud de la France où Michel Neyret avait semble-t-il des relations peu recommandables, à Cannes notamment. Mais cette affaire s'oriente aussi vers Grenoble où les deux responsables de la police judiciaire locale, qui dépend de la lyonnaise, ont été placés en garde à vue ce vendredi.

Sont-ils entendus comme simples témoins ou l'IGS retient-elle aussi contre eux des éléments propres à les mettre en cause dans cette affaire inédite ? On le saura très vite.
Selon des sources policières,  d'autres fonctionnaires de police   "voire des magistrats"   pourraient ou devaient être "rapidement mis en cause" . Il apparaît donc que le scandale sera d'ampleur. Il a déjà des ramifications à l'étranger puisque des perquisitions ont eu lieu ce vendredi à Genève.

Le procureur genevois Jean-Bernard Schmid a mené une action dans le cadre d'une demande française d'entraide judiciaire.  Il confirme   " l'existence à Genève de réseaux d'argent "   liés à Michel Neyret.

Sur place  une source s'exprimant sous couvert de l'anonymat a déclaré selon "Le Monde"  que l'enquête actuellement menée pour corruption, trafic international de drogue et blanchiment concerne   "toute une équipe, un réseau de personnes" . Elle estime que   "cette histoire risque de s'avérer très douloureuse pour les collègues lyonnais " , étant donné   "le caractère très populaire de Michel Neyret" .


leParisien.fr

Michel Neyret, un «flic à l'ancienne» amateur de soirées people
Publié le 30.09.2011, 14h03 | Mise à jour : 16h21

ARCHIVES. Michel Neyret a été interpellé dans le cadre d'une affaire de corruption et de trafic de stupéfiants. Trois autres policiers ont été placés en garde à vue. Un autre homme a également été interpellé jeudi à Cannes dans la même affaire.

ARCHIVES. Michel Neyret a été interpellé dans le cadre d'une affaire de corruption et de trafic de stupéfiants. Trois autres policiers ont été placés en garde à vue. Un autre homme a également été interpellé jeudi à Cannes dans la même affaire. |   (AFP/Philippe Merle.)

Costumes bien taillés et allure de play-boy, le n°2 de la police judiciaire de Lyon Michel Neyret s'est forgé en trente ans de carrière passés à traquer les truands une réputation de «super flic à l'ancienne» mais aussi de grand amateur de «soirées people» lyonnaises.
Col ouvert, barbe poivre et sel et mèche brune balayée sur le front, ce policier de 55 ans à la réputation d'«incorruptible»,   en garde à vue depuis jeudi , a commencé sa carrière à la PJ de Versailles en 1978, avant de prendre la tête de la brigade de recherches et d'intervention (BRI) de Lyon dans les années 80.  

•  Après le numéro 2 de la PJ lyonnaise, 3 autres policiers en garde à vue

Après 20 ans à l'antigang lyonnais, où il se tisse un volumineux carnet d'adresses d'indics comme de notables, il dirige l'antenne niçoise de la PJ de 2004 à 2007.

«J'avais une totale confiance»

En 2007, Neyret retrouve Lyon, sa terre de coeur, pour devenir n°2 de la Direction interrégionale de la PJ, l'adjoint de Claude Catto avec qui il forme un tandem de choc. «Il revendiquait d'être un homme de terrain, un opérationnel, son job c'était la poursuite des délinquants, j'avais une totale confiance», explique, amer, Jean-Olivier Viout, qui fut pendant sept ans procureur général de Lyon après avoir été pendant 20 ans avocat général. Légion d'honneur à la boutonnière - obtenue en 2004 -, Michel Neyret aimait aussi fréquenter les soirées mondaines aux côtés de notables lyonnais. «Et oui, je suis un people», glissait-il malicieusement.

Amateur des plages du Sénégal, où il se rendait chaque année, Neyret appréciait aussi beaucoup la médiatisation. En septembre, il a ainsi eu les honneurs de   «Zone Interdite»   sur M6 consacrée à la montée du grand banditisme à Lyon et Grenoble, un reportage aux allures de polar. Neyret est filmé orchestrant l'arrestation d'un «go-fast», ces convois rapides de drogue sur l'autoroute. Puis, arborant un gilet pare-balles, il est suivi à l'entraînement dans la salle de tirs. «C'est sûr que le gang des Lyonnais, l'affaire du juge Renaud», assassiné en juillet 1975 par ce gang, «ça a inconsciemment imprimé mon esprit», raconte le policier à la décontraction étudiée, pour expliquer les raisons de son engagement.

«Grand flic» à la belle carrière, «excellent professionnel» : magistrats et policiers sont unanimes pour dire qu'il a «à son actif des réussites incontestables» notamment dans les enquêtes sur les braquages de bijouteries à Lyon en 2009-2010, le démantèlement de puissantes filières internationales de drogue, mais aussi dans   l'affaire du convoyeur de fonds Toni Musulin .

«Le bonhomme était un super-poulet»
En 2010, Neyret avait inspiré son ami, le réalisateur Olivier Marchal, pour créer le personnage du flic dans son dernier film retraçant le périple du gang des Lyonnais, qui dans les années 70 avait commis de nombreux braquages dans la région. Dans ce film, le personnage du policier traquant Edmond Vidal dit Momond ressemble à s'y méprendre à Michel Neyret. «Le bonhomme était un super-poulet, aimé et respecté de tous les flics de Lyon et de Paris, avec des méthodes à l'ancienne, qui ont prouvé leur efficacité», déclarait jeudi Olivier Marchal au micro de   RTL . «Il a un charisme et une notoriété chez les flics exemplaires, et (il est) très craint des voyous, parce que redoutable en matière d'efficacité policière», ajoutait-il.
Marié à Nicole Marcellin, également placée en garde à vue, et père d'une fille de 23 ans, Michel Neyret avait confié à l'AFP qu'il comptait prendre sa retraite en 2012.

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