Accueil   Une corruption étendue à tous les niveaux de pouvoir. La cause est l'impunité organisée depuis des décennies entre hauts responsables et une majorité de juges complaisants ou complices comme à Grenoble lors de la protection d'un CARRIGNON et de RIPOUX qui vendent la drogue ou du notaire Yves DESCHAMPS qui encaisse un pot-de-vin de 80.000 euros en liquide pour la dépossession de FORNEY... Tout passe, et, celui qui résiste subit des représailles !

Dérives dans le département 75 : j-u-g-e-s-s-s-s- s    huissiers man-da-taires no-tai-res   a-v-o-c- a - t - s - s- s - s - s  - s       co-mmis-sai-re    p - o - l - i - c - i - e - r - s  directeur de prison   Dérapent sur le reste de la France

Des magistrats corrompus ? 280.000 euros en liquide !
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Fresnes: sept hommes, dont un directeur de la prison, soupçonnés de corruption
Par  Etienne Jacob  ; Mis à jour le 26/03/2018 à 20:13 ; Publié le 26/03/2018 à 19:38

Ces sept personnes - parmi lesquelles l'un des directeurs de l'établissement, un surveillant, deux détenus et un aumônier - ont été placées en garde à vue ce lundi. Elles sont soupçonnées d'avoir perçu de l'argent en échange d'un traitement de faveur accordé à des détenus.

Stupeur, ce lundi matin, à la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne. L'un de ses directeurs, chargé de la supervision d'un des trois bâtiments de l'établissement, a été placé en garde à vue . Comme le veut la procédure, son bureau et son domicile ont été perquisitionnés. L'homme est ainsi apparu menotté devant le personnel dont il est l'un des responsables, provoquant l'étonnement général. «Ça a été un choc, d'autant qu'il s'agit d'un supérieur hiérarchique», confie au Figaro Frédéric Godet, délégué syndical Ufap-Unsa justice.

Comme six autres personnes, ce responsable proche de la retraite est suspecté d'avoir participé à un réseau de corruption en détention. Un surveillant de la prison de Fresnes fait également partie des suspects. Ils sont soupçonnés d'avoir perçu de l'argent en échange d'un traitement de faveur accordé à des détenus. Parmi ces faveurs, des faits qui ne sont pas rares - mais prohibés - dans le milieu carcéral, comme le fait de laisser un portable au détenu. D'autres actes de complaisances semblent beaucoup plus graves, comme des pressions faites auprès des magistrats afin d'appuyer ou d'accélérer les demandes d'aménagement de peine.

Des suspects connus

Dans ce dossier, les corrupteurs présumés sont des personnalités bien connues des services de police:

- Arnaud Mimran , financier condamné à huit ans de prison et un million d'euros d'amende dans un volet de fraude à la TVA sur le marché des droits à polluer, spécialité du milieu franco israélien. L'escroc a été renvoyé aux assises dans une affaire de séquestration et d'extorsion de fonds d'un banquier suisse kidnappé en janvier 2015. Il a été extrait de la prison du Havre lundi pour être entendu par les enquêteurs. Selon nos informations, ces faits auraient eu lieu alors que Mimant, lorsqu'il était emprisonné à Fresnes, faisait partie des détenus particulièrement signalés (DPS). Il était donc l'objet d'une surveillance toute particulière.

- Fabrice Toul, impliqué dans une escroquerie à la TVA sur le marché du CO2 à hauteur de 70 millions d'euros. Il est soupçonné d'avoir remis de l'argent à plusieurs reprises au directeur de la prison de Fresnes. Les autorités l'ont interpellé lundi à son domicile parisien, dans le 16e arrondissement.

- Éric Robic, un chauffard de 45 ans condamné cinq ans de prison pour avoir écrasé l'Israélienne Lee Zeitouni à Tel-Aviv, en septembre 2011, et avoir pris la fuite. Il a été interpellé à Fresnes.

- L'aumônier juif régional d'Île de-France serait aussi impliqué. L'association cultuelle, financée en partie par des proches de détenus, aurait pu avoir joué un rôle de banque dans cette affaire, selon les enquêteurs.

«Le risque zéro n'existe pas»

Ces agissements ont été constatés au mois d'octobre 2016. Lors d'une visite d'urgence, les agents du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) ont eu des «allégations» quant à d'éventuels faits de corruption. Les informations ont ensuite été remontées à l'administration pénitentiaire, qui les a recoupées, avant de saisir la justice. Finalement, une enquête préliminaire a débuté en février 2017. Une information judiciaire a été ouverte en novembre pour «corruption d'une personne dépositaire de l'autorité publique, corruption par une personne dépositaire de l'autorité publique, blanchiment de corruption d'une personne dépositaire de l'autorité publique et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni de dix ans d'emprisonnement».

«Les surveillants savent qu'ils seront forcément approchés durant leur carrière. D'habitude, ils font un rapport dès qu'on tente de les corrompre. Mais comme partout, le risque zéro n'existe pas»

Frédéric Godet, délégué syndical Ufap-Unsa justice

Au cours des perquisitions, menées lundi matin aux domiciles et bureaux des suspects, «près de 280.000 euros ont été saisis», selon une source proche de l'enquête à l'AFP. Si les faits sont avérés, ils ne seraient pas vraiment nouveaux pour la profession. Fin 2016, deux surveillants avaient été mis en examen, soupçonnés d'avoir fourni des téléphones portables, de la nourriture et de l'alcool à des détenus contre de l'argent. « Il faut essayer d'analyser ce qu'il s'est passé et de regarder comment on en est arrivé là », affirme Frédéric Godet. « Les surveillants savent qu'ils seront forcément approchés durant leur carrière. D'habitude, ils font un rapport dès qu'on tente de les corrompre. Mais comme partout, le risque zéro n'existe pas », explique ce syndicaliste, selon lequel le directeur en garde à vue n'avait « pas un comportement suspect ». En revanche, du côté de l'administration pénitentiaire, on s'inquiète plutôt du volet concernant d'éventuelles pressions faites aux magistrats pour des réductions de peine. «Si c'est avéré, on entrerait dans une autre échelle».

On peut lire au décret au bulletin officiel du ministère de la justice - Textes.justice.gouv.fr www.textes.justice.gouv.fr/art_pix/JUSK1625933A.pdf
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30 sept. 2016 - Arrêté du 31 août 2016 portant nomination de M. Philippe OBLIGIS en qualité de chef d'établissement du centre pénitentiaire de Fresnes . NOR : JUSK1625933A
bulletin officiel du ministère de la justice et des libertés - Textes.justice ... www.textes.justice.gouv.fr/art_pix/JUSK1240023A.pdf
20 février 2012 portant nomination de M. Stéphane SCOTTO en qualité de directeur fonctionnel des services pénitentiaires, chef d'établissement du centre pénitentiaire de Fresnes . NOR : JUSK1240023A.

(René FORNEY 0763156646)