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La Nouvelle République -17 janvier suite du 15 janvier 2010

Recopie ci-dessous




La Nouvelle République dimanche 17 janvier 2010 - actualité Indre-et-Loire
Révolte franc-maçonne ?
Non, sir, une révolution !

Joué-lès-Tours. Hier les " putschistes " de la Grande Loge nationale de France ont tiré les rois... et à boulets rouges sur leur grand maître, qui lui était à Chambray...

Près de 400 « putschistes » réunis hier après-midi à l'espace Malraux à loué-lès-Tours pour se révolter contre le « haut de la pyramide » de la Grande Loge nationale de France. (Photos NR)

 

C'est la révolution, non pas des oillets mais du myosotis, à la Grande Loge nationale de France. Et elle a fleuri hier, à visages découverts, en Touraine, à l'espace Malraux à Joué-lès-Tours. « Myosotis ligérien », du nom du site qui mène la fronde sur la Toile depuis un bon mois, en Val de Loire. Hier, les frères révoltés achetaient d'ailleurs de ces fleurs à l'un des leurs, et l'arboraient à la poche de leur veston en signe de rébellion. Ils étaient près de quatre cents (dont quelques compagnes), se serrant les coudes et faisant

front tout en partageant la galette des Rois.
A la tête de ce mouvement de très mauvaise humeur, des Tourangeaux, dont Thierry Perrin, Dominique Moreau, Michel Guillot.
La critique n'est pas voilée vis-à-vis de leur Grand Maître, François Stifani, qui lui, dans le même temps, réunissait les siens à quelques coudées de là, à Chambray (lire ci-dessous). Bref, les « mutins » ne veulent pas d'un « gourou » ni d'un « guide suprême », comme le disent tout net certains, et ne veulent plus de « méthodes soviétiques » au sein de leur obédience,

la GLNF, qu'on a tendance à classer à droite, composée en tout cas, hier, de beaucoup de commerçants, artisans, petits entrepreneurs, cadres (comparé au Grand Orient, classé à gauche et dans lequel « on compte beaucoup d'enseignants»).

« Toute question posée au Grand Maître est devenue un blasphème. Il bafoue certains de nos principes fondamentaux. On craint une dérive sectaire. Notre Grande Loge est profanée. La réunion qui se tient en ce moment même à Chambray autour de François Stifani est une mascarade », expliquent

Grand Maître régional, compte parmi les 24 « virés » du 4 décembre. Leur « manifeste » du 4 décembre est d'ailleurs en ligne, maintenant, sur « Myosotis ». Huit blogs permettent aux révoltés de communiquer. Va-t-on vers une scission, une implosion de la GLNF ? Les insurgés parlent d'une « action en justice» en cours, et « envisagent une porte de sortie », c'est-à-dire une scission, oui, « la mort dans l'âme», assurent-ils, mais la « truelle à la main et le glaive au côté », pour reprendre leur vocabulaire. Hier, ils ont commencé par tirer les rois.

Olivier Pouvreau

Un " mini-putsch ", dit le Grand Maître
François Stifani hier à Chambray, présentant le nouveau Grand Maître provincial du Val de Loire,
Christophe Corre, 52 ans. (Photo NR, Hugues Le Ruelles).

Le Grand Maître François Stifani, protégé par des gardes du corps, hier au Novotel de Chambray-lès-Tours, a réuni les siens (près de 200 frères et dignitaires de toute la France mais peu de Touraine) pour se défendre et remettre de l'ordre dans la « maison » Grande Loge nationale de France. Et a présenté le nouveau grand maître provincial (ce qui correspond à la région Centre), Christophe Corre, 52 ans, de Montargis, qui travaille dans l'automobile. C'est lui qui succède au Tourangeau Thierry Perrin François Stifani, avocat, maçon depuis trente-quatre ans, est à la tête « d'une grande dame de près d'un siècle qui a de l'élégance et certaines valeurs », commence-t-il à expliquer à la NR.

Et il ne tolère pas qu'on égratigne son autorité.
Il est à la fois l'élu « pour cinq ans» et la garant de la « hiérarchie pyramidale» de la GLNF et la force de la GLNF, ses «42.000 frères ». Parmi ceux-ci, il y a des insurgés ? « Vingt-trois, affirme-t-il, c'est un mini-putsch de quelques-uns en perte de repères face à des enjeux majeurs et à une certaine modernité à laquelle il faut s'ouvrir. »

Le grand maître montre du doigt ces « quelques réactionnaires, comme on dit en politique », « des garnements de cour de récréation » qu'il a suspendus ». Il a créé une commission de conciliation » et ne croit pas que ce « mini-putsch » dépasse les frontières de la Touraine, du Centre, même s'il se dit que sur les 34 circonscriptions de la GLNF, la moitié commenceraient à ruer dans les brancards.

dans ce bas monde, les bénéfices sont devenus profits », souligne « qu'on ne grandit que quand on accepte de se diminuer » et que, quand un curé de campagne se prend pour un évêque », cela ne va plus.

François Stifani revient aux valeurs, aux fondamentaux, pour dire que celui qui sort du rail va droit dans le mur. Il constate que

Le Grand Maître regrette que quelques loges soient en souffrance » et observe que certaines provinces « sont un peu vieillissantes », dont la tourangelle. Il regrette enfin que ses contradicteurs « n'aient pas eu la force, je ne veux pas parler de courage, de venir à ma réunion ». Le Grand Maître reste le grand chef et tient à le faire savoir. Avec élégance, bien sûr.

O. P.