Accueil    Nombre des francs-maçons en France

La franc-maçonnerie a transformé l'Etat français en République bananière. Leurs méthodes : la persuasion, la corruption, la captation des emplois et des fonds publics, l'utilisation de truands, l'affairisme, les mafias, le contrôle des institutions comme la justice, la police, les politiques...
Notre démocratie confisquée par des réseaux mafieux ?

L'EXPRESS du 12 mars 2009 Pages : 38, 39, 40, 41, 42, 44, 46, 48 (Texte recopié ci-dessous)

ment. Il n'y a plus d'antimaçonnisme primaire, religieux ou politique et la critique des frères relève de trois « obédiences » : celle qui moque à juste titre leur rituel ridicule, tout ce saint-frusquin de compas, équerres, triangulations loufoques et serments ésotériques ; celle qui pense avoir été victime d'une solidarité franc-maçonne dans l'attribution d'un marché ou d'un poste ; celle qui ne supporte pas qu'on avance masqué et pratique l'omertà dans une société qui exige, de plus en plus et à juste titre, la transparence. Le secret maçon est injustifié, déloyal et ringard. Pour être un bon maçon, il fallut sans doute, longtemps, se cacher. Aujourd'hui, il faut l'assumer, si ce n'est l'afficher.

Longtemps excipé pour justifier une dénégation, voire une plainte contre un outing, l'argument de la vie privée ne tient plus. La justice, à la suite d'articles de L'Express, l'a confirmé, notamment dans un arrêt de la Cour de cassation du 12 juillet 2005 : « La révélation de l'exercice de responsabilités ou de direction au titre d'une quelconque appartenance politique, religieuse ou philosophique ne constitue pas une atteinte à la vie privée. » II n'y a rien de privé dans le fait de se rendre dans un lieu collectif pour débattre, participer à des agapes et en profiter pour évoquer des affaires personnelles. En février 2008, sollicité par L'Express pour reconnaître et détailler son appartenance au Grand Orient (GO), Jean-Louis Guigou, mari d'Elisabeth, a plaidé - avec succès - pour la préservation de son anonymat, au nom du « respect du jardin secret », affirmant que cet engagement intellectuel n'avait aucun lien avec l'activité de sa femme. Las ! dans Un Etat dans l'Etat, qui sera publié le 19 mars chez Albin Michel, Sophie Coignard montre comment se retrouvent, dans la loge Intersection, Jean-Louis Guigou et Philippe Guglielmi, suppléant d'Elisabeth Guigou, patron de la fédération PS de Seine-Saint-Denis et ancien grand maître du GO. Jardin secret, moissons publiques...

Sophie Coignard, après deux ans et demi d'enquête, a composé un ouvrage fouillé et tranché, qui l'amène à condamner la funeste tradition du secret maçonnique. Elle trouve quelques

( LES FRANCS-MAÇONS )
BILAN D'UN « OUTING »
Un an après que l'Express a révélé son appartenance au GO, Xavier Bertrand n'a pas à se plaindre de ce scoop.

Que de réactions ! Que d'Informations aussi contradictoires que fausses !Le 21 février 2008, L'Express révèle l'appartenance, depuis treize années, de Xavier Bertrand, alors ministre UMP du Travail, des Relations sociales et de la Solidarités, aux « Fils d'Isis », une loge du Grand Orient, obédience classée à gauche. Dans la foulée, certains affirment que c'est une opération de communication d'un politicien ambitieux : ce sar­kozyste de la dernière heure aurait organisé lui-même son «faux outing » pour devenir la caution laïque du président de la République, dont les déclarations sur « Dieu transcendant dans le cour de chaque homme », et sur la supériorité du curé et du pasteur sur l'instituteur, avaient ulcéré les frères maçons. D'autres répandent un autre fantasme : les révélations de L'Express proviendraient de membres du gouvernement agacés par la cote de Bertrand auprès de Sarkozy. L'entourage du « ministre frère» accuse, lui, Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, rival générationnel de Bertrand. Copé dément être l'informateur de L'Express. A juste titre.
Xavier Bertrand voulait que son appartenance à la franc-maçonnerie restât secrète, et pense avoir été «donné» par un « faux frère » souhaitant nuire à sa carrière. Si tel était l'objectif, il n'a pas été atteint : Bertrand n'avait pas averti Sarkozy qu'il participait aux rituels de l'équerre et du compas, mais cela n'a pas dissuadé le locataire de l'Elysée de le placer à la tête de l'UMP, un poste stratégique.

Xavier Bertrand :
révélations sur un ministre « frère. Les réseaux de l'Élysée

Sarkozy Grand Orient :
la bataille de la laïcité

Kosovo : la facture de l'indépendance

REVELATIONS Bertrand pense qu'un « faux frère» a voulu lui nuire. Cela ne l'a pas empêché de prendre la tête de l'UMP.


Ce même 21 février 2008, l'initiation maçonnique à venir d'un « proche conseiller de Xavier Bertrand » avait aussi été révélée par L'Express, accusé immédiatement de mettre en péril ce projet. Il n'en a absolument rien été. Michel Bettan, aujourd'hui directeur de cabinet du président de l'UMP, dont il est le plus fidèle soutien, a, comme prévu, « reçu la lumière » : ce fut fait le 14 mai 2008, dans la loge Intersection du Grand Orient, réputée pour être une pouponnière de grands maîtres, et où Xavier Bertrand avait planché le 9 avril précédent.

FRANÇOIS KOCH
alliés parmi les frères, comme Pierre Marion, ancien patron de la DGSE, qui a quitté la Grande Loge nationale française et affirme : « Cette obligation [...] alimente dans le public des fantasmes nuisibles à la santé de l'Ordre. [...] En outre, elle peut justifier aux yeux des plus disciplinés un refus de collaborer avec la justice. » Jérôme Touzalin, qui a quitté la GLNF pour créer une loge transparente, a consacré une planche à la levée du secret : « Ce silence favorise toutes les dérives et abrite toutes

les mauvaises manouvres. [...] J'enrage que notre discrétion, que j'ai acceptée pendant si longtemps, fasse le lit des ambitieux, des abuseurs de biens collectifs, des dévoreurs de notre philosophie humaniste. »
Le secret, en fait, c'est le mensonge. Il ne s'agit pas de lancer les 150 000 frères à jour de capitation (300 000, environ, en ajoutant ceux qui ont fréquenté un temps une loge) dans une vaste opération de délation, mais de simplement leur demander de

L'EXPRESS du 12 mars 2009 Pages : 38, 39, 40, 41, 42, 44, 46, 48