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Magistrats corrompus ou aveugles, policiers truands, syndicalistes voleurs ? Des juges et des politiques qui protègent la délinquance financière ICI 3 VRAIS JOURNALISTES DU JOURNAL LE POINT PASSENT DEVANT LES TRIBUNAUX POUR LES FAIRE TAIRE COMME MOI . C'est l'utilisation de juges et procureurs comme outils de dictature ! Reste-t-il au peuple pour s'exprimer, uniquement la révolution ?

Une publication du Canard Enchainé du 7 avril 2010 (recopie du texte ci-dessous)

Encore une pincée de recel

TROIS journalistes, trois malfaiteurs qui sévissent et récidivent dans l'hebdomadaire « Le Point », étaient jugés, le 16 mars, par la 11 e chambre du tribunal de Nanterre, pour avoir publié des informations rigoureusement exactes. Circonstance aggravante, ces informations provenaient d'un dossier judiciaire : celui de l'affaire Cofidis, du nom de l'équipe cycliste qui s'était trouvée, en 2003, au cœur d'une affaire de trafic de produits dopants pendant le Tour de France.

Le journal avait publié des écoutes téléphoniques « accablantes » entre des coureurs, des soigneurs et un « fournisseur ».

Nul n'a jamais mis en doute la vérité de ces révélations : au contraire, les confrères se voient reprocher d'avoir été trop bien informés. Auraient-ils poussé le vice jusqu'à avoir en main les documents, les procès-verbaux, les preuves ? Horreur ! Cela s'appelle du « recel » !

Cette vieille farce est bien connue pour avoir été jouée cent fois. Si les journalistes n'ont pas de preuve, ils sont de mauvais professionnels, éventuellement diffamateurs. S'ils en ont, ils sont receleurs. Dans les autres cas, ils gagnent... Mais il semblait, justement, que ces temps étaient révolus, que plusieurs cours d'appel, puis la Cour de cassation, et surtout la Cour européenne avaient mis fin à ce débat

stérile en autorisant la presse à « receler » des documents confidentiels.

A l'évidence, Yvon Tallec, le substitut du procureur de Nan terre, n'en a cure. Il a soutenu ar demment l'accusation contre les journalistes du « Point ». Qu'importe si les perquisitions qui avaient été menées dans les bureaux de l'hebdomadaire, et qui avaient alors suscité une vague de protestations, ont été infructueuses : le magistrat en est convaincu, il a devant lui des « re celeurs ». Même sans preuve, même contre la jurisprudence et contre la Cour de cass', il veut une condamnation pour rabattre un peu la superbe de ces fouineurs qui se mêlent des affaires judiciaires.

La toute nouvelle loi sur la protection des sources semble également laisser de marbre le substitut Tallec. Le texte prévoit pourtant qu'un journaliste a le droit de produire devant un tribunal des documents « provenant d'une violation du secret de l'enquête », sans pouvoir être poursuivis pour « recel ». Aucun magistrat n'a encore expliqué comment un journaliste peut « produire » un document sans commencer par le détenir – pardon, le « receler ». Le jugement sera rendu le 11 mai. D'ici là, les juges de Nanterre auront sûrement trouvé la solution.
L-M. H.


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