Accueil  Des victimes ruinées : Des procureurs protecteurs

Dérapent dans le département 13 : juges huissiers no-tai-res administrateur judiciaire avo-cats   po-li-ciers et  sur le reste de la France  
Elle est belle notre République avec ses corrompus qui dépouillent le peuple comme avant 1789 en étant sûr de l'impunité par la protection de responsables

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Reuters5 octobre 2012 (Traduction Google) Marseille unité de police profondément corrompue : le procureur

Marseille procureur de la République Jacques Dallest réponses aux questions des médias lors d'une conférence de nouvelles à Marseille Octobre 5, 2012.  REUTERS-Jean-Paul Pelissier Marseille procureur de la République Jacques Dallest réponses aux questions des médias lors d'une conférence de nouvelles à Marseille Octobre 5, 2012.  REUTERS-Jean-Paul Pelissier
Marseille procureur de la République Jacques Dallest réponses aux questions des médias lors d'une conférence de nouvelles à Marseille Octobre 5, 2012.
Une voiture de police quitte la Brigade anti criminel (Bac) à la station de police de districts du Nord à Marseille, Octobre 5, 2012.  REUTERS-StringerCrédit : REUTERS / Jean-Paul Pelissier

Par François Revilla

MARSEILLE   |   ven. 5 octobre 2012 14h55 HAE

(Reuters) - Une unité de police affecté à Marseille pour lutter contre la violence des gangs en ??spirale, le trafic de drogue et un taux d'assassinés qui ont choqué. La   France   est profondément corrompu, le procureur de la ville a déclaré vendredi.

" Le sentiment est d'une gangrène qui a frappé, qui a touché ce service ", a déclaré le procureur Jacques Dallest de la brigade de 60 membres police des zones en proie à la criminalité et fortement immigrants nord de la France deuxième plus grande ville.

Lors d'une perquisition cette semaine, les inspecteurs de la division de la France de la police de surveillance ont trouvé haschich, 800 euros (1000 $) en espèces, ainsi que de la marijuana et des bijoux, cachés dans les faux plafonds dans les bureaux, les vestiaires, et les maisons des suspects travaillant dans la brigade de gendarmerie du Nord.

"Je considère comme un système organisé de vol, le racket, le trafic de drogue," Dallest lors d'une conférence après 12 des 13 officiers arrêtés cette semaine ont été présentés devant les juges.   Il a dit d'autres arrestations étaient susceptibles.

Plus tard ce vendredi, les magistrats instructeurs ont emprisonné quatre des 12 officiers et les mettre sous une enquête judiciaire formel - un processus qui habituellement, mais pas toujours, conduit à procès en vertu de la loi française.

La criminalité galopante à Marseille, ainsi que d'un scandale similaire dans la troisième ville de France, Lyon, ont posé un énorme casse-tête pour le président socialiste François Hollande.

Il est sous pression pour lutter contre l'effondrement de la loi et de l'ordre dans le nord de Marseille, qui ont fait l'objet d'intensification de la police depuis 2008, mais a jusqu'ici rejeté les appels politiques pour l'armée d'intervenir.

Hollande, dont l'approbation évaluations ont chuté depuis son élection de mai, est pris entre la campagne promet d'aider les jeunes vivant dans des communautés dangereuses de projets de logements à la périphérie de nombreuses villes françaises, et la nécessité d'être vu pour être tough on crime.

Le nombre de meurtres à Marseille a atteint 12 Août à partir de 30, un peu moins du total de l'année dernière de 13.   La violence dans le quartier nord du port historique se déroule loin des quartiers en peluche maritimes de la Méditerranée.

Dallest décrit le raquet prétendu que « à peu près tout un catalogue des régimes les plus inacceptables » qui incluent la prise de médicaments, des cigarettes et de l'argent auprès des revendeurs et autres, et mener des perquisitions illégales de suspects de crimes, en partageant les drogues saisies et de l'argent entre les agents.

"Il n'y a pas de place pour ceux qui ternissent l'uniforme de la police," ministre de l'Intérieur Manuel Valls a déclaré aux journalistes.

L'affaire vient s'ajouter à une enquête sur la corruption séparée à Lyon, où le chef adjoint de la police est accusée de vendre de la drogue.

Les suspects Marseille face à une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison.   (1 $ = € 0.7689)

(Par Rédaction Alexandrie Sage, édité par Michael Roddy)

A grenoble aussi, Préfets, procureurs, responsable départemental couvrent les trafics mafieux de policiers et commissaires en s'acharnant sur les dénonciateurs pendant 14 ans, avec aussi des "mises au placard" de policiers.

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EXCLUSIF. Marseille : "Les collègues se servaient sur la bête"

Le Point.fr - Publié le   05/10/2012 à 18:12 - Modifié le   07/10/2012 à 12:47

"Le Point" a recueilli le témoignage d'un des quatre anciens policiers de la BAC nord qui avaient dénoncé à leur hiérarchie les méthodes mafieuses présumées de leurs collègues.

Photo d'illustration. Propos recueillis par   JEAN-MICHEL DÉCUGIS   ET AZIZ ZÉMOURI

Vous avez été un des premiers à dénoncer ces faits de corruption présumée au sein de la BAC nord. Êtes-vous satisfait aujourd'hui de la tournure des événements ?

Je ne me réjouis pas de cette situation. Je suis un gardien de la paix qui aime son métier. Et aujourd'hui je suis triste pour la police. C'est parce que j'ai dénoncé cette situation pourrie que j'ai été mis au placard. On a préféré couper les têtes de ceux qui avaient brisé l'omerta plutôt que celles des policiers ripoux. J'espère qu'aujourd'hui le ministre de l'Intérieur nous réhabilitera.

Comment tout a commencé ?

En 2009, je suis convoqué par le capitaine A. P., le commandant du service de l'époque, en présence de mon chef de groupe. Il m'informe que je vais devoir quitter le service, car certains collègues ne veulent plus travailler avec moi. Je lui explique que c'est parce que je m'élève contre leurs méthodes, que je ne veux pas entrer dans leur système. Je précise qu'à plusieurs reprises, lors d'auditions, des dealers ou des vendeurs de cigarettes à la sauvette se sont plaints devant moi d'avoir été dépossédés de leur argent ou de leur résine de cannabis.

. En 2008, j'avais été auditionné comme d'autres collègues par la police des polices au sujet d'affaires de vol sur des gardés à vue, mais je n'avais pas parlé. On m'avait fait comprendre qu'il valait mieux que je me taise. Le commandant m'explique que mon déplacement est temporaire. Il me promet de revenir à la BAC, une fois le calme revenu. En 2010, je suis déplacé contre mon gré dans un service bas de gamme d'un commissariat d'arrondissement. En fait, je gênais, parce que je travaillais beaucoup et proprement. Un jour, mon chef de groupe est venu me chercher dans mon nouveau service pour que je réintègre la BAC nord. La condition, c'était que je m'excuse auprès du commandant. J'ai refusé et je suis resté.

De quoi avez-vous été témoin exactement ?

C'est tout un système de détournement et de vol de marchandises qui avait été mis en place. Les collègues se servaient sur "la bête", comme l'a dit le procureur de Marseille. Quand vous arriviez dans le service, soit vous faisiez comme eux, soit vous quittiez le service. Quand vous ouvriez certains placards de collègues, c'était la caverne d'Ali Baba. Lors des récentes perquisitions, les "boeufs" (entendez les boeufs-carottes, la police des polices, NDLR) ont retrouvé du cannabis au domicile de certains et de la marchandise volée sous le plafond des bureaux.

Quand avez-vous pour la première fois dénoncé ces faits officiellement ?

Fin janvier 2010, je devais me rendre à Paris à la Commission  

nationale de déontologie de la sécurité. J'avais été convoqué par J.-F. J., le commissaire de la division nord. Il avait appris que je devais me rendre à Paris pour témoigner. Je me suis présenté devant lui, accompagné d'un délégué du syndicat de police Alliance. Le commissaire m'a alors demandé de ne pas aller à Paris pour raconter les méthodes de la BAC nord. Il m'a menacé : "Si vous y allez, vous le regretterez plus tard." J'étais abasourdi. Entre-temps, je suis parti en vacances. Pour cette affaire, j'ai été convoqué au cabinet d'audit et de discipline. Là encore, j'ai raconté ce qui se passait à la BAC nord. On m'a demandé s'il était possible de mettre Pascal Lalle au courant. J'ai répondu "oui". Là, on m'a expliqué qu'un rapport circonstancié allait être adressé à Pascal Lalle, le directeur départemental de sécurité publique (DDSP) des Bouches-du-Rhône sur les agissements de la BAC. Chose qui a été faite.

Que se passe-t-il ensuite ?

Fin 2010, d'autres fonctionnaires de la BAC nord qui ont été écartés pour avoir dénoncé les méthodes de leur service à leur capitaine J.-M. A. atterrissent dans les commissariats. Ils sont témoins des mêmes dérives que moi. On décide alors de rédiger un rapport que nous transmettons aux deux commissaires D. et G., les deux nouveaux commissaires du secteur nord. Début 2011, ces derniers nous convoquent et nous montrent un rapport d'une centaine de pages sur les agissements délictueux de la BAC. Le rapport a été rédigé par le capitaine J.-M. A., le nouveau patron de la BAC nord. Les noms d'une quarantaine de policiers présumés ripoux par ce capitaine sont soulignés en rouge. Le commissaire veut savoir si l'on confirme les noms de ces policiers comme étant des ripoux. Ce que nous faisons, sans donner de nom précis. Ils nous informent alors qu'ils vont se réunir avec le DDSP, Pascal Lalle, pour voir ce qu'ils peuvent faire. Au lieu de diligenter une enquête, le DDSP va promouvoir ces policiers dans d'autres services, en appliquant une note de service selon laquelle on doit quitter la BAC au bout de huit ans. En juillet 2011, tout ce petit monde change de service en accord avec les syndicats Alliance et Unité police. C'était une façon de ne pas faire trop de bruit et d'étouffer l'affaire.

Nous sommes alors effondrés, car on se rend compte que l'on cautionne le système. C'est à nous que l'on va chercher des poux. Nous allons tous les quatre être victimes de harcèlement moral. En septembre 2011, le nouveau préfet de Marseille, Alain Gardère, arrive sur Marseille. Il est déjà au courant de beaucoup de choses. Il me convoque deux mois plus tard, en novembre 2011, avec d'autres collègues. Il était déjà au courant de ce qui se passait. Nous lui avons raconté ce que nous avions vu et surtout l'inertie de notre hiérarchie. Le préfet a alors déclenché une enquête de la police des polices. Mes collègues et moi, nous le voyons de façon informelle à plusieurs reprises jusqu'à son départ. Le préfet Alain Gardère nous avait offert sa protection. Il n'a pas pu finir son travail.

Et cette histoire de   meurtre d'un dealer dont le nom aurait été donné aux voyous par la police ?

En fait, des policiers auraient balancé un dealer indic à ses concurrents. Résultat : il a été retrouvé le corps criblé de balles dans une voiture calcinée. C'est lui qui avait donné le nom des incendiaires dans l'affaire de Mama Galledou (une étudiante de 26 ans grièvement blessée dans l'incendie d'un autobus, en octobre 2006, NDLR). En fait, l'affaire de la BAC nord est loin d'être terminée. Mais les vrais responsables sont surtout à rechercher parmi la hiérarchie qui a cautionné ces agissements au lieu de trancher dans le vif. Heureusement que le préfet Alain Gardère a fait ouvrir cette enquête. Aujourd'hui, il doit être fier du résultat et de son travail...

Propos recueillis par   JEAN-MICHEL DÉCUGIS   ET AZIZ ZÉMOURI

BAC de Marseille : trente policiers suspendus
32 Commentaires
Myc11 le 07/10/2012 à 14:47

Enfin la lumière se fait-elle ?

Quel courage que ces policiers, car l'omerta c'est c'est ce qui tue notre démocratie. Dans mon arrondissement parisien, il y a certainement des ripoux, et on finit par avoir peur autant des trafiquants que de la police qui risque de vous dénoncer aux trafiquants si vous êtes trop zélé dans vos plaintes. Je parle en connaissance de cause. Il faut aller chercher dans la hiérarchie supérieure si cela persiste. C'est comme cela qu'on tue la démocratie dans les pays pauvres. La violence morale et physique qui vous plombe pour faire de vous des citoyens misérables.

claude70 le 07/10/2012 à 13:36

Nous faire croire

Qu'il n'y a qu'à Marseille que cela se passe comme ça, c'est nous prendre pour des C... . Si la voyoucratie prospère, c'est qu'on l'a laissé prospérer intentionnellement. Commençons par nettoyer les écuries d'Auzias !

Raoul Volfoni le 07/10/2012 à 10:23

@Evelyne 75. Bis.

Je suppose que vous savez lire, car toutes les questions que vous vous posez, ont des réponses dans les différents articles. Je suis peut être affublé d'un pseudo ridicule, en plus d'être un provincial sous cultivé, mais je sais décrypté un article ce qui m'évite d'avoir à écrire un commentaire comme le votre. Sans queue ni tête.

Raoul Volfoni le 07/10/2012 à 10:13

@Evelyne 75

J'ai dit que j'étais à la retraite de la gendarmerie, pas en âge de boire de la verveine, je travaille toujours. Pour ce qui est de mon pseudo, il n'est pas plus ridicule que le votre. C'est vous qui me dites qu'il ne faut pas mélanger les deux corps. A quel moment pensez vous que j'ai mélangé quoi que ce soit. C'est sans aucun doute votre statut de parisienne qui vous autorise à vous adressez aux autres comme ça. Sachez que dans cet énième commentaire, vous continuez d'aligner les lieux communs, posant un tas de questions sans intérêt à ce stade, puisque visiblement il n'y a que vous qui ne sachiez pas de quoi vous parlez.  
Sachez que la guerre des police, puisque vous y faites allusion, n'existe que dans les hauts lieux hiérarchiques. J'ai collaboré à plusieurs reprises avec la police, et nos relations sont restées excellentes. Vous finissez votre intervention en me disant qu'il ne faut pas tout mélanger. Je ne mélange rien du tout car je sais de quoi je parle... Moi.  
Mais j'ai déjà croisé le fer avec vous, notamment lorsque vous prétendiez qu'il n'y avait que les Parisiens qui travaillait et nous les provinciaux nous n'étions que des assistés. Donc vous voyez je sais à qui j'ai à faire. Moi si mon pseudo est ridicule, il n'y a que ça de ridicule.  
Il y a des gens qui ont des idées sur tout, et ceux qui ont surtout des idées...

O garimpeiro le 07/10/2012 à 09:09

Finalement...

Les pratiques décrites dans la police ne diffèrent en rien des pratiques rencontrées dans tous les types de fonction publique !  
Les petits avantages, les petits trafics sans importance, la "perruque", l'activité syndicale ou politique qui sert de marche-pied à un déroulement de carrière plus rapide et plus développé et évidemment le comportement plus "primaire" de se "servir sur la bête" ou sur tout ce qui passe à portée de la main !  
Croyez-moi, dans l'enseignement supérieur c'est pas mieux !  
Alors pourquoi tant d'émotion pour la police ? Sans doute est-ce là une manifestation d'une déception de l'opinion envers une profession que beaucoup de gens considèrent comme assez proche d'eux (on en croise une dizaine par jour dans les rues, non ?) et surtout dépositaire à leur yeux (à tort ?) de leur protection contre toute la voyoucratie qui traine...

sinou le 06/10/2012 à 18:25

On en a vu plus que ça

Il y en a beaucoup qui se sont payés sur " la bête ", c'était pour compenser les frais qui n'ont jamais été remboursés, et l'aumône faite par le Ministère de l'Intérieur pour les heures de nuit (pour ceux du jour) quand vous ouvriez les enveloppes, remises par la hiérachie elles ne dépassaient jamais plus de 20 francs. Ce qui est nouveau, c'est que maintenant les dealers portent plaintes contre les policiers.

samuel12 le 06/10/2012 à 16:53

Suite de mon précédent commentaire

Enfin je voudrais insister sur un point important dans ce genre d'affaires : nombre de policiers sont francs-maçons, notamment parmi les officiers et les commissaires, également parmi les responsables syndicaux, et les « fraternelles » policières rendent encore plus difficile et périlleux un tel combat pour une police plus propre et respectable. A plus forte raison si ce combat est mené en solitaire. Et si je pouvais me permettre un petit conseil au ministre, ce serait d'interdire aux policiers toute appartenance maçonnique, ou du moins de la rendre publique. Et je suis sûr que M. Valls ne peut ignorer les problèmes que pose une telle appartenance dans la conduite de certaines affaires judiciaires. Et ce conseil vaut également pour la garde des sceaux et les magistrats... Et ce n'est pas le procureur de Montgolfier qui y trouverait à redire !

samuel12 le 06/10/2012 à 16:25

Un témoignage tout à fait digne de foi

Pour avoir personnellement été confronté en tant qu'officier, à un tel problème au sein d'une brigade des moeurs, je puis affirmer que le témoignage du gardien S. me parait particulièrement crédible et digne de foi. En effet c'est presque la règle en la matière pour la hiérarchie de couvrir de tels agissements ou pour le moins de faire en sorte et par tous moyens que l'affaire n'éclate au grand jour. Les raisons d'un tel comportement ? En sus de la lâcheté, au mieux de la veulerie, il y a d'abord le carriérisme forcené qui prévaut chez nombre de responsables, chefs de services, directeurs. La loi du silence fait le reste, notamment lorsque certains fonctionnaires font l'essentiel de leur carrière dans un même service très exposé. Ils y cooptent des fonctionnaires qu'ils savent fonctionner comme eux, et en écartent ceux qui leurs semblent peu fiables ou pire « trop honnêtes ». J'ai vécu les mêmes menaces, les mêmes pressions, le même dénigrement, la même placardisation, j'ai été surveillé, épié, mon PC personnel a été fouillé, etc. , etc. Pour mon malheur, mon second qui fustigeait les mêmes dérives, a subitement et « très courageusement » entrepris une marche arrière stratégique, reniant ce qu'il dénonçait avec force un peu plus tôt. Bien lui en prit si du moins l'on s'en tient à la suite de sa carrière ! Il faut dire que le courage n'est pas une vertu spécialement policière, on rencontre aussi dans l'institution de petites et grandes lâchetés ! Et pour en finir avec « mon affaire », le DDSP carriériste, un ancien avocat, obtint quelque part au ministère, le galon tant espéré d'inspecteur général, et son adjoint celui de contrôleur général. Enfin je voudrais insister sur un point important dans ce genre d'affaires : nombre de policiers sont francs-maçons, notamment chez les officiers et les commissaires, également nombre de responsables syndicaux, et les « fraternelles » rendent encore plus difficile et périlleux un tel combat pour une police plus prop.

Evelyne75 le 06/10/2012 à 16:19

@Raoul Volfoni (Pseudo toujours aussi ridicule)

"Je suis gendarme à la retraite" Ce qui explique votre manque d'informations actuelles sur les pratiques des flics [pas des gendarmes faut pas mélanger les deux corps qui ont très peu d'estime l'un pour l'autre] et de leur hiérarchie pour arriver au suprême, le préfet et le Dieu vivant : le ministre. Lisez @Sanleetun je suis tout à fait en accord avec ses écrits. Si ce flic n'avait pas dénoncé ces ripoux qui l'aurait fait ? Sa hiérarchie n'était pas informée ? Ce milieu policier ne connait pas la ligne rouge que certains franchisent ? La police des polices a retrouvé dans des caches dissimulées dans des faux plafonds dans les vestiaires sur les lieux de travail les prises de ces flics ripoux. Sans indications sans dénonciations qui auraient trouvé ce butin ? Seul ce "bon" flic a vu a constaté ces dérapages. Pourquoi parle-t-il maintenant ? Qui lui a demandé de s'exprimer à l'encontre de ces collègues ? Pour le respect de son uniforme, pour sa conscience pour se sauver de qui, de quoi ? Alors qui est le plus a blamer dans cette affaire : ce flic délateur ? Les ripoux ? La hiérarchie policière ? Le système politique actuel ? La justice laxiste ? Faut pas tout mélanger Raoul, un conseil amical prenez votre verveine et continuez à regretter votre ancien statut nous sommes au XXVI siècle les temps ont malheureusement changés de tous bords dans notre société. De l'ordre de la sévérité c'est peut être des ternes bien autoritaires désuets pour vous mais ce sont ceux qui ont toujours fonctionné pour obtenir que tout à chacun vivent en paix.

Raoul Volfoni le 06/10/2012 à 15:28

@Evelyne 75. Tout et son contraire.

Relisez ce que vous avez écrit dans votre 1er commentaire. C'est peu ou prou le contraire de ce que vous annoncez dans le deuxième. Dans le premier vous critiquez la personne qui a mis à jour les magouilles des ses collègues, tout en étant écarté de son poste par ses chefs, et dans le deuxième vous dénoncez ses supérieurs qui n'ont rien fait. Lorsque vous dites que ce monsieur l'a fait, c'est parce qu'il n'avait pas sa part du gâteau, (entre parenthèse cela s'appelle de la diffamation) vous semblez ignorer que des gens veulent faire leur travail honnêtement. Quant à savoir comment vont réagir les caïds de la banlieue, une chose est sûre, les policiers vont retrouver leur légitimité. Si pour l'instant la racaille rigole, ça ne saurait durer. Quand je lis votre premier commentaire, je me rends compte que vous faites parti de gens plein de courage, et qui laisserait faire au nom de leur tranquillité. Croyez moi, il vaut mieux couper la branche pourrie que de scier celle sur laquelle on est assis. Aujourd'hui, la justice devrait aussi mettre en examen, ces chefs qui ont couvert par volonté ou négligence le trafic de ces ripoux.  
Pour finir, dans votre deuxième commentaire vous mélangez tout, ce qui traduit votre méconnaissance du système dans lequel la police (celle de tous les jours, pas celle de la télé) travaille.  
Je suis gendarme à la retraite, et je n'affirmerai pas le quart de ce que vous dites.

UN préfet d'origine algérienne montre la voie contre la corruption - Un bel exemple de combat par la réussite professionnelle dans un milieu ou d'autres arrivent par le piston.
Par Marianne du 6 au 12 octobre 2012 (Des ripoux non nommés !)



Texte recopié ci-dessous

Flics le jour, truands la nuit

Après leur service, ils enfilaient une cagoule et commençaient leur deuxième vie.
Une trentaine de policiers de la brigade anti criminalité des quartiers nord de Marseille vont devoir à présent s'expliquer de faits de corruption et de racket. Une affaire sans précédent en France.

PAR FRÉDÉRIC PLOQUIN
La preuve en est régulièrement fournie dans les pages faits divers des journaux : dans la cité phocéenne, on a une conception très particulière du respect de la loi commune (lire Marianne n° 804, « Marseille, territoire perdu de la République »). Mais on découvre soudain que les forces de l'ordre locales ont une interprétation très personnelle du sens de leur mission. Les cow-boys de la brigade anti criminalité (BAC) nord de Marseille, qui opèrent dans les cités où coule l'argent de la drogue, avaient en effet pris l'habitude de prélever leur dîme auprès des dealers, de passer des marchés ou d'éventer contre rétribution les perquisitions à venir. Comme si eux aussi avaient été peu à peu happés par l'économie souterraine, ses règles et ses lois.
Si les soupçons qui pèsent sur ces gardiens de la paix se confirment, l'affaire est sans précédent en France. Elle ressemble d'ailleurs davantage aux reportages tournés en caméra cachée au Mexique ou au Venezuela, dans cette Amérique où l'on ne sait plus, parfois, qui est le plus mafieux, le flic ou celui qu'il pourchasse. Une trentaine de gardiens de la paix marseillais

sont concernés... soit la moitié des effec tifs de la fameuse BAC ! Ces équipes, plutôt aguerries, chassent toujours en civil à bord de voitures banalisées. Et elles ne se conten taient pas de prélever en passant dans les sacoches des dealers de quoi remplacer le frigo en rade ou réparer la voiture fati guée de Madame. Lors des perquisitions, les enquêteurs auraient retrouvé de l'argent, des bijoux, du shit (notamment deux kilos de cannabis) qu'ils entreposaient dans les faux plafonds du bureau ou chez eux.

Gros dealers dépouillés

Non, ces flics partaient véritablement en expédition dans les cités, le plus souvent quand l'officier et le commissaire étaient en congé, le week-end ou la nuit. Et ces descentes organisées en milice n'avaient pas pour objectif de maintenir l'ordre. Ils enfilaient des cagoules, à la façon

des braqueurs de banques, sortaient du coffre les battes de base-ball, et en avant la musique !

L'escouade de ripoux savait très bien dans quelles cages d'escalier débouler, à quelles portes frapper pour dépouiller les gros dealers, ceux dont les fins de mois sont les plus juteuses. Ils confisquaient l'argent mais aussi la drogue, pour leur consommation personnelle ou pour la revendre. Avec la certitude confortable que personne ne porterait plainte - et pour cause ! Le pire ? Ces fonctionnaires ne se rendaient apparemment pas vraiment compte qu'ils avaient basculé du côté sombre de la société. Le lendemain, ils reprenaient le cours normal de leur vie professionnelle, travailleurs, obéissant aux ordres, ponctuels. Le manège durait depuis tellement longtemps, une dizaine d'années au bas mot, qu'ils pensaient que rien ne pouvait leur arriver. Comme ces
 

jeunes caïds qui dealent depuis leur plus jeune âge au point de se convaincre qu'ils sont invincibles, eux pensaient qu'on pouvait être flic la semaine et voyou le week-end. Comme les jeunes caïds se sentent forts en meute, eux ont vécu leur dérive collectivement, complices un jour, complices toujours. Et puis, franchement, piquer l'argent de la came, est-ce si grave ? Dépouiller des trafiquants de drogue, est-ce vraiment un crime ?

Leur sentiment d'impunité était tel que la sanction qui a frappé l'un d'eux en janvier dernier n'a pas longtemps refroidi les autres ripoux. Révoqué avec fracas, le gardien de la paix a pourtant clamé sur tous les toits - et jusque devant les caméras de France 3 où il apparut le visage camouflé - qu'il n'était pas le seul dans la combine. Ses collègues, se sentant tout-puissants, ont continué à prendre très peu de précautions, tout juste utili-

La valse des ripoux

. 29 septembre 2011. Le commissaire Neyret, n° 2 de la PJ de Lyon, tombe pour corruption.

•  Juin 2012. Huit douaniers de l'aéroport de Roissy sont mis en examen pour vol et corruption.

•  Septembre 2012. Sept gardiens de la paix sont arrêtés à Vénissieux pour corruption présumée.

•  Septembre 2012. Deux gendarmes de Montpellier sont placés sous contrôle judiciaire pour avoir joué les gros bras pour le compte d'un tiers.

saient-ils leurs portables personnels plutôt que ceux du service pour leurs conversations borderline. Aucun d'entre eux n'envisageait que le ciel puisse lui tomber sur la tête. Pourquoi leurs chefs prêteraient-ils attention aux élucubrations d'un révoqué avide de vengeance '?

La hiérarchie de la police marseillaise a de fait préféré ignorer l'affaire. C'est bien ce qui agite le plus la Place Beauvau ces jours-ci. Selon nos informations, le numéro deux de la sûreté départementale a pourtant rédigé un rapport sur les dérives de la BAC nord il y a plus de deux ans déjà. Son poste, il est vrai, le mettait rarement en contact avec cette brigade : est-ce la raison pour laquelle on ne l'a pas pris au sérieux ? A-t-on choisi de faire profil bas pour ne pas s'attirer les foudres du ministre de l'Intérieur de l'époque,

Claude Guéant, et par ricochet celles de l'ancien ministre de l'Intérieur devenu président, Nicolas Sarkozy ? Le directeur départemental de la sécurité publique Pascal Lalle (promu entre-temps directeur central de la sécurité publique par Manuel Valls) n'en commande pas moins une dis

Le préfet va au contact des habitants des quartiers et capte ici et là les confidences. Les policiers piquent de l'argent à ceux qui vendent de la drogue.

crête enquête interne... d'où il ressort que rien ne permet d'étayer les soupçons et les rumeurs ! A croire qu'aucun chef ne voulait accrocher à son tableau de chasse une énorme affaire de ripoux...

Il faut attendre la nomination à Marseille d'un nouveau préfet délégué à la police, Alain Gardère, en septembre 2011, pour voir les choses bouger. Le haut fonctionnaire, qui débarque de Paris et du cabinet de Guéant, tend l'oreille lorsqu'un policier à la retraite vient lui parler des curieuses habitudes de la BAC nord. Il rencontre le fameux révoqué, mais c'est surtout en allant au contact des habitants des quartiers que le préfet, né en Algérie, capte ici et là les confidences des anciens.« Les policiers piquent de l'argent à ceux qui vendent de la drogue », lui répètent plusieurs témoins. Avec une telle précision que le préfet finit par mobiliser le responsable local de l'Inspection générale de la police nationale (l'IGPN, la police des polices).

Ecoutes téléphoniques, sonorisation des voitures de service, pose de micros dans les bureaux... L'enquête préliminaire sous le contrôle du procureur Jacques Dallest finit par révéler le « trou noir » de la police marseillaise... Certains commencent même à croire que l'action souterraine des forces de l'ordre a un lien avec l'accélération des règlements de comptes dans la cité phocéenne. De petit deal en arnaque, les gars de la BAC ont probablement déstabilisé le milieu local et, surtout, contribué à généraliser le soupçon parmi les voyous. Aujourd'hui, Marseille se réveille avec la gueule de bois. On savait la police locale malade. On la disait « poreuse ». Régulièrement tombait une brebis galeuse. Mais c'est une dérive collective dont plus personne ne peut ignorer l'ampleur qui vient d'éclater. Un souci de plus pour Manuel Valls, qui, malgré les renforts annoncés pour Marseille, devra sans doute se passer des services de la trentaine de fonctionnaires qui connaissaient le mieux, trop bien peut-être, les quartiers nord.